006. Vitriol, Goutte N° 1 : Ferenc Deszó

La rafale de vitriol frappa donc le gars à terre – son costume fut le premier à fumer, des trous percèrent sa chemise, la cravate s’entortilla dans son mouvement de recul, la moitié supérieure de son corps se replia presque sur l’autre par l’arrière, l’Uzi dans sa main droite déclencha sa propre volée de balles explosives – en première ligne de mire : le numéro 2 sur la liste, une baraque valaque du nom de Ferenc Deszó qui vomit littéralement ses tripes par le nombril quand une cavité de la taille du poing s’y creusa avec amour.

Listen to them, finit-il par dire après s’être écrasé la tronche sur le bord du trottoir, le nez dans le caniveau  et l’œil fixé sur l’obscurité de l’égout qui bâillait stupidement là – Children of the night, et la sueur se mêla à la salive, et Josué enfanta Josuah, et Ferenc s’oublia dans un dernier râle – What music they make, ombre parmi les ombres, sur le sentier  de la guerre la petite musique des spectres tandis que, sa bouteille glauque à la main, le Duc de la Peste tenait les comptes dans un grand ricanement de mort-vivant.

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