Archive pour glass

508. Glass Aux Capsules Octogonales Qui S’Enfoncent Dans La Nuit : Cercle Huit

Posted in noyade with tags on décembre 27, 2019 by 1000morts

Tim Glass ne choisit pas les couleurs du marais. Sa toux ne disparaît pas. Meuble à dossiers. Sa main sur les montants à serrure. Visages de femme gravés dans l’acier doré. Tout ici est d’une pièce, se dit-il. Tout est à prendre ou à laisser.

La litanie des Châteaux.

Vue sur les mares troubles où se noient les enfants.

La reproduction du même.

Sa reproduction du même.

Son reflet dans une mer d’os. Tous ses membres en érection autour des roseaux tactiles. Cette forme de chiffre sans fin, depuis la fenêtre du bureau.

Échelles électriques. À la mesure du vivant.

Meubles qui cachent d’autres corps.

Leurs noms gravés dans l’acier doré des cariatides. Ces corps offerts aux prédateurs souterrains. Le soleil se lève sur Glass. Les notes prises sur sa peau.

Le bruit des machines à écrire aux claviers étranges.

Perdu dans les chemins d’entre les champs cultivés.

Ses carrières offertes aux chants du soleil levant.

La lumière qui encadre son corps nu, dans les capsules octogonales qui s’enfoncent dans la nuit, quand la clarté ultraviolette pénètre chaque pore du bois et chaque étage de chair dans la maison des nouveaux morts.

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500. Souvenir Calcifié Des Anéantissements : Sous L’Angle De La Maison-Sorcière

Posted in immolation, irradiation, meurtre, poison with tags , , , , , , , , on décembre 19, 2019 by 1000morts

L’air est flammes, ici où les géants ont copulé sur les monticules. Lames de volcans. L’aveuglante nudité. Des œufs étranges sous le nid d’étoiles. Alors il n’y avait que du sang rouge dans les tranchées. Des visages interdits tendus vers la lune. Les reflets du poison sur leurs peaux d’écailles. Quelque chose dans la rythmique de leurs cris, la pulsation de leurs griffes, le chant de grillon parmi leurs étincelles internes. Tout près d’ici, le grésillement d’une chair en feu dans une carcasse de voiture. Les abords des ruisseaux nucléaires.

Chute de mondes.

Ici où les racines plongent, où les astres portent un nom, numérotés d’usage, endogames en leurs cryptographies du diable. Coupés des artères, dans l’arrière-boutique du corps, ces silhouettes cyclopéennes s’ébrouent en contrebas de la maison.

D’ores les coquillages s’amoncellent. Pétrole incandescent. Lui qui explose au bain amer. La colline comme un poing serré. Un œil ouvert sur la boîte. Ces fruits aux autres couleurs. Ici où les nouvelles créatures se serrent les unes contre les autres, pour s’échauffer. Sous les pluies acides. Les lignes de basse, réunies en un nuage, rubans de voix, visages qui hantent derrière le verre dépoli. Les enfants s’éveillent au bruit qui claque. Jouent à cache-cache avec le temps.

Et déjà les ossements s’entassent, allongés sur les civilisations pétrifiées, œil ouvert œil fermé, nettoyés à l’alcool. Strates après strates. La fortune des envieux.

Affamés, les seigneurs de la faim négocient leur passage dans un autre monde. Ici où les fenêtres oculaires grésillent au tison de l’appétit. Leurs doubles rangées de crocs saignent au délire de la peau. Caressent les contours d’une ombre. Et entendent les cycles de l’écho.

Ces animaux creusent les fondations, rabattent les monceaux de laitance, encerclent la suie dans les collines creuses, appréhendent les retours maudits, touchent du doigt le chambranle des portes définitivement closes.

Néons de couleur aux bordures.

Mâles déguisés en femelles près de la chandelle allumée.

Ici où tout est flammes.

On pose les bases d’un mensonge de stèle.

Papillons d’yeux sur les paumes de leurs mains.

Vapeur poreuse découpée en bloc.

D’un côté, les pierres s’élèvent ; de l’autre, la paroi s’éventre. Bientôt gagnée par l’herbe et l’ordure, les salamandres de l’autel, les sentiers qui perdent la vue. Falaises déchiquetées longent la voie ferrée. Ici où l’on dresse des fours comme totems des aliénistes.

Ici où mourir signifie retrouver la chaleur.

Par-dessus la colline noire, mil neuf cent vingt-sept, les pierres s’ajustent, les chairs brûlent, plan de travail, factures non payées, et ces hommes qui poussent, tirent et élèvent, barbouillés d’une suée blanche, pour le prix d’un exilé, un qui se multiplie comme un miracle. Eux triturent les viscères. Leurs corps dans la pierre. Leurs corps dans la pierre.

D’une façon ou d’une autre il y a eu pacte.

Portrait d’un crime, recouvert de ciment ; pas de reflet, jamais, de la maison dans le petit étang qui la polit comme un miroir. Rien ici ne se vit.

Buissons de noisetiers. Fosse septique où les enfants se perdent.

Trois générations pour jouer à la roulette russe. Point de guet pour l’entre-deux. Zones d’apitoiement des vents contraires. Quelque chose dans le ciel qui se déchire. Tenir tout au bout des doigts, le serpent luminescent, les regards en plongée, les iris découpés, l’avenue cachée sous les serres chaudes. Le goût du soufre ouvre des portes. Là, tout près de la caverne à la vierge. Planquée comme une chienne le long des marches. Tout ici a toujours été ici.

Et très vite les chambres à part. La séparation des dynasties qui se lèvent. Vue sur les najas. Vue sur la clôture épidermique. D’un étage l’autre, brume napalm du silence.

Ici où l’on bâtit une chapelle, ils atermoient sur leur âme lorsqu’il s’agit de se planter un couteau dans le cœur. Ils ont fait ces caves, ces tunnels aux murs de terre sèche, ces bifurcations, ces étouffements. Ils ont fait ces carreaux bleu et blanc, ces portes-fenêtres et ces pièces du sommeil, ces montées d’escalier de la morsure, ces paliers d’où l’on se jette, ces chambres de scission, et ces dernières marches vers le sommet. Balcon de verre sur la nuit, paratonnerre pour garde-fou, les larmes conductrices d’étincelles.

L’odeur du créosote et du cyanure. L’or blanc des maisons de passe. Toutes pareilles. Buissons desséchés, les hurlements des créatures, deux-façades de la misère, des histoires plein les commissariats, murmures aux veines blanches, ils ont monté des grilles et bâti des dépendances, hululement de l’alcool, fosse commune, l’odeur des bêtes et de la merde, quelqu’un à la fenêtre, dans la strangulation de son monde, un rideau de mains, briser le plomb d’une glace sans tain, et cet animal sans reflet, ses yeux d’images glacés de mauvaise nourriture, un chemin qui monte vers les nouvelles dépendances, et par-delà les grilles l’autre route, entre le grumeau d’une peau rouge et l’alignement pervers des excroissances, le tuyau d’eau glacée, les discussions à rebours, ne pas voir la folie, ne pas sentir l’odeur du cadavre, lui préférer le masque des iris coupés et le rictus des acouphènes.

Ici où l’on bâtit des lignes à haute tension, où les serpents emportent de pleines phalanges, où les murs de mues découpent les poèmes noirs en échardes.

La schizophrénie comme pratique moderne de l’échangisme individuel. Une chambre pour une autre ; passage des fluides corporels d’un étage à l’autre ; transfert des musiques du chambranle ; salles-mausolées aux sarcophages anéantis. Toutes les facettes d’un même diamant faux.

Alignement de pierres dressées ; livres debout dans les bibliothèques de la nuit toujours, face aux cités découpées de persiennes, les statuettes en morceaux, rocking-chair des femmes absentes, et toujours ce parfum, la fleur des respirations nocturnes. Dormir sans paupières. Branlettes sous les tapis de toilette. Spectacles permanents par-dessus les lavabos. Les cuisines mutent en salles de bains. Chambres d’amis où perdure la maladie. Mémoire d’artériosclérose latérale. Mémoire de chapelet. Mémoire du refus et du bannissement.

Faire attention aux pas, aux grincements. Ici où les bêtes viennent boire. Les monticules se font prison. En leur creux coulent les fluides de la viande.

Premières marches vers la porte définitive, l’antichambre des renoncements, goût de métal sous la langue.

Sous la lumière oblique des chambres qui n’existent pas. Boire l’oubli. L’angle précis sous lequel apparaissent les filaments d’aigue-marines. Exaltés par l’accroissement des montagnes oculaires. Comment cerner une maison qui s’échappe de partout ?

Fenêtres de bois vernis. Leurs mécanismes escamotés. Basés sur la domination. Visions du château-fort. Visions des distances. Accumuler les expériences. La sueur et le sang. Petite boîte encastrée à gauche de la grille. Des fleurs à séquestrer. Dormir dans la paille plutôt que rentrer chez soi. Subir les questionnements. Raconter les vies.

Sentir les tuiles sous la main. Des propositions d’effondrements. Être un nuage accroché aux anfractuosités. Et sa robe tachetée de trous noirs, devenir ce qu’on n’a jamais voulu qu’on soit. Deux impasses sur trois. Une chance sur neuf de trouver le sourire.

Elle partout dans les murs, sa disparition dans le monte-charge sur quatre étages, toutes ces morts évitées de justesse, tomber dans l’oublie, faire lire les lignes de la paume, les lambeaux à déchirer, quelque chose du sang qui perle, impossible tu comprends ? impossible mais tu sais ce qui se joue ici, ce qui doit se dire, ces jeux de hasard où l’on fait gagner l’autre, la perte du souvenir comme effacement de la pensée, musique atroce, identification des généalogies, elle donne naissance à son père, ici c’est elle.

Conte de fées de la pauvreté. La maison se bâtit d’elle-même, elle enfante ses coupe-gorges, tout le prix qu’elle y met concourt aux descendances ensanglantées. Elle enfant voit les pierres s’élever d’elles-mêmes, magie des transparences, des maisons identiques, des nourritures pour les porcs. Elle soulève la fonte et succombe aux atours de la dame en noir.

Aux appendices mutilés.

Courir les bras contre soi, contre la montre, vers la gauche contourner l’arbre et retour, s’arrêter avant les territoires interdits, les kiosques de caresses, les attouchements, les prairies gonflées d’étrons, les animaux pleins, les frontières de tous les territoires. Ricocher vers la maison et, devant son visage inverse, voir le fer planté dans la chair. Et les larmes métallurgiques étouffer les cris et les reconnaissances.

Ici où le verre égrène ses visages, constater la couleur, l’absence de lumière, la rambarde qui plante ses échardes sous les ongles, le puits peu profond, fenêtre vers un ciel de nuit, oubliette vers l’infini, quelqu’un s’appuie sur le bois, l’homme aux images, qui se noie dans un fleuve serpent, ici où les tatouages remontent le fil du temps, où les ongles grattent la fine couche d’étain, où les limites sont atteintes, il faut se réchauffer en brûlant les amoncellements.

Au ciel où butent les descendances, il s’offre. Sa tête dans la main. Oiseaux en cage. L’odeur des chiens. Retrouver la vie du ventre.

Elle pleut en nuit sur la verrière. Longue chevelure lactée par deux chiens couchés. Ici dessine les carreaux séparés du plomb des crucifixions. Ici la dame aux poisons ouvre ses chas et déverse les cascades sur les planchers disjoints.

Au plafond du premier, corridor murmurant des daguerréotypes, on épelle le nom et tout doit s’ouvrir, mais c’est la chair qui s’ouvre, c’est la chair qui s’ouvre, la chair sèche des tunnels du remembrement.

Ses mains plaquées contre le verre, marionnettes des territoires, l’épidémie des reconfigurations du souvenir. Ici où les spectres absorbent les débris de plusieurs vies. On n’a pas le droit de dévier de la ligne droite ; vers la chambre ou l’escalier, plongeon dans les puits de verre, les collines verticales, jusqu’au four à chaux, ici où les corps s’espacent dans un nuage de fumée. Cœur magique de vapeur d’eau. Soupirs d’osselets.

Et dans la chambre où la maison se trouve, quelque chose se cache derrière la façade. La prestidigitation de Liz. S’identifier aux bois du lit, de la table, de la coiffeuse, de la garde-robe. Trahir la transmission. Ne retenir que la nuit cloutée, la chambre télévisée, la salle-à-manger des générations successives, tout trahir, tout absorber, elle une amibe à taille humaine, réorganise son champ d’opération en énumérant les bordels militaires de campagne.

À la croisée des chemins, Liz prend des bains de jeunes vierges et refuse les dénégations.

Soupçons déversés par les douves.

Disparition de l’inconvenance. Ne pas pouvoir pardonner.

Ici où le gibet se dresse, il a la semblance d’une maison.

Son ombre jusqu’à l’école primaire. Pseudonyme des revendications. Savoir qu’on porte le nom du verre brisé. Des fantômes coulés dans les hauts-fourneaux. Ici où la chaleur à chaux. Ici où les corps renforcent les parois. Souvenir calcifié des anéantissements.

Souvenir calcifié des anéantissements.

492. Les Étoiles Clouées Au Plafond Des Villas Paranoïaques

Posted in disparition, poison with tags on décembre 11, 2019 by 1000morts

Sur ses yeux les plaques de liège rosi d’aube.

Glass ne veut rien que disparaître dans les interstices. Les villes d’entre les veines du bois.

Sous la protection des dynasties végétales.

Ici a éclaté une bombe nucléaire. Ici dansent les copeaux de peaux irradiées.

Debout il touche presque le plafond du bout des doigts. Dans certains angles, la courbure du temps le replie comme un cadenas. Les ombres y sont plus fortes, plus soutenues.

La lumière du vide par les carreaux qui songent.

Ici les retombées du feu, ici les brûlures de guerre.

Un rêve qui pense qu’il est un rêve. Glass entre deux eaux. Le saphir d’alcool et la mue complète des sauriens. Vitrifié par le sommeil, il plonge au plancher.

Ici le chambranle et les portes sans serrure. Ici le temps ossifié s’effiloche comme une méduse dans son bassin de lumière.

Glass rampe, un chat vaincu, pupilles déchirées dans la longueur, rampe vers la porte au verrou, les artefacts de ses vies antérieures, une gorgée d’alcool qui ne passe pas incendie sa gorge et dessine des nappes phréatiques.

Il se retourne sur le dos. Un os iliaque pointé vers le plafond où creusent les étoiles.

Le plafond des villas paranoïaques.

490. La Musique Nucléaire Des Cités Qui Déferlent Sous La Peau

Posted in evisceration with tags on décembre 9, 2019 by 1000morts

À rebours voici Tim S. Glass, œil privé de paupières, sa descendance entre la pierre et le plâtre, confinée aux interzones.

Couper du papier pour comprendre le monde ; agiter les cloches tibétaines pour couvrir le bruit des machines à écrire, le grincement des enregistreurs à bandes, le bruissement des couteaux.

Être le troisième à marcher dans les antichambres. À moitié nu dans la maison de tous les angles. Sur une île au milieu du monde. Promontoire de béton régnant sur ville de cendres.

Sur son visage l’odeur de l’essence.

La moelle du monde.

Épidurale vers l’autre côté. Glass poussé entre les vertèbres, en direction des enchevêtrements de pièces. Se vendre d’abord et négocier ensuite ; l’œuvre au diable.

Ses mains ont conservé leur position, l’une ouverte, l’autre désignant la première, comme un salut et un flingue. Glass est loin de ses dispositifs, de la nucléarisation des énigmes, sa vie une œuvre d’art volée pendant la guerre, tout ici vous a une odeur de placard, qu’il pense.

Tout ici s’éventre sous la poussée.

Chambre d’enfant.

Le matelas dans un tiroir.

Les choses bien rangées pour l’apocalypse.

Deux petits corps entourés de fleurs séchées.

Glass prend une gorgée d’alcool qu’il n’avale pas. Il attend le déferlement des lunes mortes.

Allongé presque nu sur le tapis qui étouffe.

Enfiévré des cités sous la surface, bouillonnantes à la lisière de sa peau, mêlées du soleil d’acier sous la langue, la guérison, la guérison, imprudences masquées de liège, plaques de soupir fixées aux murs courbes, Glass presque nu découpé par la vitre du royaume des incendies, attend la musique obscure des retentissements.

483. Pour Assouvissement Des Estafilades Intérieures

Posted in devoration, etouffement with tags on décembre 2, 2019 by 1000morts

Glass sent son corps crocheté se soumettre aux giclées de l’éclair. Les muscles fondent.

La vision grandit éclate et disparaît.

Dans ses oreilles la musique des retentissements.

Ce balcon d’hexagone comme une double étoile pliée.

Ici on voit tout. Les serpents géants dévorer les autoroutes.

On sent les cœurs s’emballer.

Les bouches étouffées de feuilles de plastique.

Glass pose un pied après l’autre. Lumière de la lune sur son visage.

Sous la porte de la chambre filtre la lumière du jour, mais sur ce balcon il fait nuit.

Il fait toujours nuit.

La lumière colorée de la verrière.

Ce balcon sur le toit.

Paratonnerre de la vie qui craque.

Signes cabalistiques d’un soleil à plusieurs voix.

Une main étendue, verticale, les doigts légèrement écartés ; l’autre à moitié fermée, pointant partiellement vers la première ; polaroids volés au passé ; sous cet angle, le monde paraît survivre ; sous cet angle, l’univers dépiauté par une colline sans passé, aspiré dans ses concavités, les tunnels gastriques, la musique des contreforts, et des générations de Glass pénétrés d’estafilades.

Une pièce à l’autre.

Une pièce à l’autre.

Glass se retourne et rouvre la porte étroite, pour assouvissement de son puzzle interne.

479. Sa Mue Aux Marées Gonflées Du Ponant

Posted in sacrifice with tags on novembre 28, 2019 by 1000morts

Et sur les toits de pignons, démence de la tristesse, la silhouette ébréchée, pendue par les pieds dans un silence de plomb, ses plaies ouvertes aux bras en croix, bénit le monde inverse. Le vent dans ses poumons joue des grandes orgues avec les bronches, les alvéoles des chœurs antiques disent la vérité quand le monde ment. Quelque chose coule depuis ses jambes.

S’égoutte sur l’arête du toit. La rivière infime des recommencements.

Quelque chose du monde se forme ici. Enchâssé dans sa croix du corps. Sa serrure aux clés. La beauté des lucioles quand l’oxygène vient à manquer.

Entre deux eaux, son éclat du soleil levant énumère les facettes d’une étoile de matin, elle qui indique l’extrême-centre piqueté d’acide. Enduit comme d’une résine, la chaleur d’un cadavre qui s’égoutte sur l’arête du toit, déchiquette amoureusement les six cents pignons qui ondulent comme un dragon volant.

Luisent des alcôves brisées, des éclats d’avenues rauques, des assemblages de tessons comme une seconde peau déchirante. Glass, sa mue l’emporte aux marées de narvals, gonfle au poison des lotus, et prend peur dans les ventres gonflés des rangées de crocs du ponant.

473. Chiffres Pour Cauchemars De Tourelles

Posted in sacrifice, torture with tags on novembre 22, 2019 by 1000morts

Nous sommes cachés ici dans la maison de la chair.

Tour de sel offerte au soleil.

Murs réfléchissants de verre braqué.

Courbure de l’espace-temps qui concentre la chaleur.

Et cette silhouette de Glass en musique répétition. L’abrutissement des sons délacés d’une minute et cinq secondes. Palais de verre. Montants en fer. Tous prennent feu quand les yeux se détournent. Demeure impériale taillée dans la glace.

Les murs absorbent le sang qui passe. Salle de bal où les souliers se doublent de cuir.

Éclairs abrutis.

Toiles de chasse. Chiens peints qui attendent des proies d’ombre.

Jeter la lumière du soleil sur les branches chargées de fruits et de vers luisants.

Le détective découpé au fond de papier peint, gémit dans son réceptacle. Première pointe s’enfonce sous une perspective de personne diffractée.

Ses propres marques sur propre peau.

Dessins à l’eau lourde. Point d’impact à l’intersection de l’âme et du corps.

Langage simple des esprits. Bruits d’articulation aux manques d’ailes brisées.

Retour à l’antre pour une partie d’échardes.

Bras d’honneur au dieu intérieur.

Décoration tentaculaire dans la peau d’un autre.

Rideau rouge pour attirer les chasseurs.

Seringue enfermée des proies offertes.

Tim S. Glass, incarnation involontaire de l’esprit de sacrifice.

458. Enfers Portatifs Dans L’Eau Des Miroirs : Double Abîme Scalpel Éternel IV

Posted in etouffement with tags on novembre 7, 2019 by 1000morts

Le voici dans la rue, le massicot d’ombre, attachée à la femme, sous la pourpre cardinalice. Le voici qui s’avance à reculons, qui s’estompe en se précisant, les cris sous la chair, au marché noir des mégots de cigarettes, tout ce qui se vend se consomme – c’est l’algèbre du silence. Le voici en son manteau, mystère du champ magnétique, la robotique des assoupissements. Un souffle tué pour une louve, derrière la femme qui arpente, parmi les colonnes et la vapeur dans les murs, un bruit de rats qui grincent et grignotent la cervelle. Déchiquettent le chemin descendant.

La magie sur son bras, au creux du coude un cercle noir, typographies du sens, la magie noire des encres contre nature, dirigée vers soi, opposée au monde. Son octogramme portatif.

Le voici qui cale ses pas sur ceux de l’autre.

Qui emboîte son petit enfer dans un cube en papier d’Arménie, joue de face en face, déplace les morcellements, le voici qui s’espace en se rassemblant, concentrant la lumière d’un chas d’aiguille pour y faire passer l’univers.

La Grande Fission fissure le plâtre de sa paume. Enveloppé du bruit des nuées, Tim Glass file et défait l’attente de sa danse de pluie.

Jusqu’à ce qu’elle se retourne et lève une main aux doigts trop longs, déchire le textile de la nuit et dans son calicot de corps nu, son ver nu d’une blancheur affreuse, la peau nue de ses doigts trop longs plonge dans l’eau des miroirs et serre la vie dans son poing jusqu’à ce qu’elle étouffe.

455. Hémisphères Éclatants De La Vérité-Radium : Double Abîme Scalpel Éternel III

Posted in toxicomanie with tags on novembre 4, 2019 by 1000morts

Le voici las, en morceaux, en son territoire secret, parmi le radium et les ciseaux, les bandes aimantées et les anneaux magnétiques, la machinerie obscure qui l’électrise, celle qui hante ses rêveries, Glass face à l’écran immense, encore fasciné de tentacules quand sa cliente a passé. Ces excroissances, chant d’alcool, manteaux de profondeur, les deux pans d’une même tenture, sur la coursive les dieux du mal, sous la poursuite sa forme de l’attente, jeu de massacre, Glass et les ombres qui ne se dissipent pas au soleil.

Les heures défilent mais les circonvolutions serpentes se tordent toujours sur la toile tendue.

Les machines chauffent.

L’huile baigne l’air d’une semblance de poison.

Ses poings serrés sur ses tempes.

L’écartèlement du divertissement.

D’un pore à l’autre les hémisphères s’écartent.

Glass devant le spectacle des révélations, sentant sa fin dernière, déjà mort quand la vie commence, accepte l’affaire et signe le chèque, appuie sur l’œuf pour craqueler la coquille et libérer l’âme des prophètes, première repousse, premier rejet, extinction des ombres projetées, dans l’enveloppe de papier brun, la bouteille et le cliché, déchirer le polaroïd et boire l’alcool bleu, l’alcool des tourbes, l’alcool et la vérité inscrite dans la viande de ses tempes, serrées de poings, usées de radium, un viol long et raisonné, l’œuvre au blanc de Tim S. Glass, appesantie de sagesse, pas de livre ici, que des bandes magnétiques et la certitude, l’infinie certitude que tout ça finira mal.

448. Glass En Son Cocon Gastrique : Double Abîme Scalpel Éternel II

Posted in famine with tags on octobre 28, 2019 by 1000morts

Ses visions de soi, toile articulée, une viande proche de la sienne, crocs de la faim, trop de pattes, trop d’abdomens en dehors, des choses qui pendent au plafond, dans les angles absolus d’une pièce qui n’existe pas dans ce monde.