Archive pour byble

441. À Byble Où Tout Renaît Dans Les Crochets-Tarentules

Posted in poison, Uncategorized with tags on octobre 23, 2017 by 1000morts

Dans la fixation des éléments, la cicatrisation des souvenirs, tout se fige et reprend son souffle.

Murmures des nouveau-nés. La double course en hélice atténue les commencements.

Rien n’est écrit qui ne se grave à la faveur de l’aube.

La pleine lune qui flambe, élémentale en son artifice et ses bengales.

Un monde s’effondre sur lui-même et c’est Byble qui renaît, puisant en ses racines pour expulser le soupir d’avant la Nuit. Pour expirer ses membres-demeures. Dénombrer la teneur même de son essence ordinaire. Le répertoire de ses aspérités intérieures.

Tout glisse quand rien ne bouge. Et que la nuit sort ses pointes-venins en crochets-tarentules.

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395. Surveillance Aérienne De Tous Les Hurlements

Posted in metamorphose with tags , on décembre 13, 2010 by 1000morts

Les vibrations de briques prolongeant ses veines sans transition ; câbles d’acier enroulé autour de sa gorge et plongeant dans la carotide ; voies ferrées, souterrains, tunnels de la vie qui s’écoule ; la Nouvelle Byble vue du ciel : visage d’un North hurlant.

393. … Lune Gobée Par Une Ville D’Impasses

Posted in meurtre with tags , on décembre 7, 2010 by 1000morts

Il lui a fallu dégainer et se frayer un passage façon rasoir, un littéral bain de sang, vomi dans la rue lorsqu’il a ouvert la porte, détalant de nuit poisseux vers les ruelles, avant de réaliser qu’il n’y avait plus, pour North, que des impasses d’une ville se refermant sur lui lentement.

371. Au Décalage Des Beautés Mécaniques

Posted in suicide, Uncategorized with tags , on février 24, 2010 by 1000morts

SteelSun n’est plus seul dans son corps, debout parmi les immeubles d’une cité-dortoir, au nord de Byble. Il est en phase de descente et quel est son copilote ?

Le hasard ou la chance ; il place ses doigts sur les commandes, se dit qu’avec un décalage d’un simple centimètre, il peut tout foutre en l’air, bouter le feu à son réel et dire adieu à ses mythologies. Il ne le prend pas mal, sans ignorer qu’un tel décalage, un petit centimètre, peut correspondre à cet autre qu’il ressent, qui le pousse du creux de sa peau, cet indéfini qu’il n’est pas encore. Il a l’odeur du brûlé déjà dans les narines, l’essence, le caoutchouc qui sent la peau humaine qui sent le porc, le bois qui se craquèle, éclate dans l’âtre des séances, la neige tombe dans les bocaux hermétiques et SteelSun, décontenancé, réalise qu’il se tient debout sur le garde-fou.

Un petit décalage, un simple centimètre et c’est l’envol vertical vers l’encastrement.

338. Une Fille Au Visage De Mouches Et De Scalpels

Posted in catastrophe naturelle with tags , , , on janvier 31, 2010 by 1000morts

Accoudé au bar, il boit des oreilles la soupe qui sourd du semi-piano dans l’ombre. Les tables sont à peu près pleines, elles lui semblent des canots de sauvetage où les naufragés trinqueraient à la santé du capitaine. Mentir ; se soulager. Tout brûler à la lueur de l’alcool. Noyer tout et son contraire. Entreprendre, sauter, oublier. Permettre à la moelle épinière de faire un tour, s’aérer sur les docks, tracer des rails de chance en élévation. Des vibrations sous ses pieds ; il n’y a pas de métro à Byble. SteelSun ne sait plus qui il est, jusqu’à ce que cette fille l’accoste franco :
– Vous êtes libre ?
– Je suis quoi, pour vous, un gigolo ?
– Vous prenez quoi ?
Le sol commence tout doucement à bouger ; le reste de liquide dans son verre balbutie son Coriolis inversé.
– La même chose. Dégagez.
– J’étais sur un coup, il est parti en fumée entre ici et la porte d’entrée.
– La même chose. Dégagez.
La fille en noir s’assied malgré tout, l’air d’être en paix avec le monde entier, ce qui a le don de le mettre en rogne. Les bonnes intentions, ça sert juste à justifier les pires saloperies, selon lui. Il s’en sort mieux avec une belle gueule qu’avec l’air paisible. Il sent sa chaise se soulever très, très légèrement au rythme des tremblements qui s’intensifient ; la sauce monte de plus en plus, ça lui file un mal de mer terrible. Il angoisse ; la nuit en finira-t-elle jamais avec lui ?
– Vous entendez ça ?
Le grondement ; il n’y avait pas prêté attention.
– On dirait un tsunami dans les fondations de la ville : je gagne quoi ?
– Le maître arrive.
SteelSun la regarde pour la première fois, et le visage de Phylis, extatique, transfiguré, semble habité par les mouches et des pointes de scalpel.

318. Glass En Son Petit Théâtre Du Maelström

Posted in immolation with tags , on janvier 11, 2010 by 1000morts

Byble sous la neige et pourtant Glass brûle de mille feux, qui sont chacun mille légions de mille démons attachés à sa liquéfaction.

Et le Rouquin a ses visions, des fragments d’écrans vidéo accouplés à des bouts de bandes magnétiques découpés-recollés. Son petit théâtre du maelström.

Sa danse-de-vision se passe mal, il trébuche, éclabousse ses yeux de lave, consume ses cheveux dans le magma, il étend ses bras mais n’en sent plus les limites, Glass, perdu dans son lac de furie, attire les serpents et les mantes venimeuses, tourne sur lui-même en cherchant les enchaînements, son double en creux dans les profondeurs de chaleur, les petites chansons emmurées, les portes dérobées mais encloses livrent passage à sens unique.

Le détective cut-up échoue dans l’étuve à surprendre ses nouveaux amants.

314. Ciel Du Soleil D’Acier III

Posted in demembrement, destruction with tags , , , on janvier 7, 2010 by 1000morts

Messaline s’arrête pile. Leurs pas les ont portés loin des docks, loin des marchés noirs, jusqu’aux places du centre-ville. Les avenues y sont larges, les plans réguliers, l’architecture s’élance et s’entrechoque avec aisance, la lumière des néons n’a rien de sexuel, juste le talent des slogans et l’art des éclairages. Le quartier cardiaque de Byble, ses ventricules à fric, sa veine-cave diagonale qu’empruntent les voitures de luxe et les semi-tanks des transports de fonds, la vie à l’odeur de billets, l’âme qui troque son acier contre l’aluminium et le cuivre des courroies de transmission. Messie est en son territoire, reine absolue parmi les impératrices, la mère de toutes les perles, son destin lui est exposé en rouges et bleus clignotants. Jusqu’à ce qu’une silhouette massive, un gouffre s’élevant jusqu’au ciel inférieur, la cloue sur le bitume et déchiquète couche après couche de pensée. Et c’est dans une vape de courants descendants que Messaline pénètre, peut-être à nouveau, dans le Waldorf Astoria Du Diable.

281. La Cité-Relique Dans Le Camée

Posted in meurtre with tags , on décembre 5, 2009 by 1000morts

La vanité de Wier, cette propension à se croire à l’échelle d’une grande ville, ses poteaux télégraphiques, l’histoire de ses ruelles et impasses descendantes, les culs-de-sac de Wier, les coupe-gorge de Wier, son extension des gouttières, Wier-le-tout-à-l’égout, une peau d’humus recouverte de goudron. Son visage d’assassin se retrouve sur la face argentée d’un fer à repasser, se dessine dans une pizza, se troque dans un camée, se relique de main à main avec force génuflexions, l’Histoire de Byble s’est écrite tannée sur des pages de sa chair, Wier/Byble s’ébroue dans la moiteur du matin qui s’échappe, et ses cinq points cardinaux ne forment qu’une longue pointe avancée dans le derme commun de l’océan et du ciel. Une manière d’ensemencement mutuel et glacé.

279. Vision De Wier En Oeil Tellurique

Posted in catastrophe naturelle with tags , on décembre 3, 2009 by 1000morts

Wier effrite une paupière en manière de tremblement de terre.

266. Arrivée De ChromEssaline A Byble

Posted in marche d'enfer, passage with tags , , on novembre 20, 2009 by 1000morts

Les dialogues s’enchaînent, se nouent de telle manière qu’il n’est pas permis d’exprimer ici. C’est un alcool indigeste qui s’insinue dans leurs gorges. La complétude comme forme dernière de la satiété. Ils s’achètent mutuellement pour s’échanger à nouveau. Troquent leurs défroques pour une nouvelle mue. Et, sans bouger, accomplissent le chemin du retour, par les couloirs et les boyaux, les artères dépeuplées, les cages, toute l’aménorrhée mentale de Chrome mêlée des sacerdoces de Messie, sa danse, le flot des acteurs comme boucles noires dans ses cheveux.

Ils remontent la pente, Messaline ouvrant la marche sans un regard en arrière, les paupières closes d’ailleurs, et s’efforçant, l’air de rien, de mettre bas un second fragment de son miroir brisé reflétant Chrome sur ses talons.

Le cône de lumière apparaît enfin, ce tunnel de gaz carbonique où flottent les papillons éthérés. Messie a percé l’enveloppe qui lui ressemble pour repasser sur un Plan inconnu. Au pied d’une haute tour dominant l’océan.

Les dialogues s’enchaînent, se nouent de telle manière qu’il n’est pas permis d’exprimer ici. C’est un alcool indigeste qui s’insinue dans leurs gorges. La complétude comme forme dernière de la satiété. Ils s’achètent mutuellement pour s’échanger à nouveau. Troquent leurs défroques pour une nouvelle mue. Et, sans bouger, accomplissent le chemin du retour, par les couloirs et les boyaux, les artères dépeuplées, les cages, toute l’aménorrhée mentale de Chrome mêlée des sacerdoces de Messie, sa danse, le flot des acteurs comme boucles noires dans ses cheveux.
Ils remontent la pente, Messaline ouvrant la marche sans un regard en arrière, les paupières closes d’ailleurs, et s’efforçant, l’air de rien, de mettre bas un second fragment de son miroir brisé reflétant Chrome sur ses talons.
Le cône de lumière apparaît enfin, ce tunnel de gaz carbonique où flottent les papillons éthérés. Messie a percé l’enveloppe qui lui ressemble pour repasser sur un Plan inconnu. Au pied d’une haute tour dominant l’océan.Les dialogues s’enchaînent, se nouent de telle manière qu’il n’est pas permis d’exprimer ici. C’est un alcool indigeste qui s’insinue dans leurs gorges. La complétude comme forme dernière de la satiété. Ils s’achètent mutuellement pour s’échanger à nouveau. Troquent leurs défroques pour une nouvelle mue. Et, sans bouger, accomplissent le chemin du retour, par les couloirs et les boyaux, les artères dépeuplées, les cages, toute l’aménorrhée mentale de Chrome mêlée des sacerdoces de Messie, sa danse, le flot des acteurs comme boucles noires dans ses cheveux.

Ils remontent la pente, Messaline ouvrant la marche sans un regard en arrière, les paupières closes d’ailleurs, et s’efforçant, l’air de rien, de mettre bas un second fragment de son miroir brisé reflétant Chrome sur ses talons.

Le cône de lumière apparaît enfin, ce tunnel de gaz carbonique où flottent les papillons éthérés. Messie a percé l’enveloppe qui lui ressemble pour repasser sur un Plan inconnu. Au pied d’une haute tour dominant l’océan.