Archive for the sacrifice Category

534. Dans Les Chambres Salies Au Foutre Boueux Du Marchand De Sable : Abandon 1/2

Posted in meurtre, sacrifice with tags , on janvier 22, 2020 by 1000morts

Je peux me perdre ici, dit-elle. Sur son esquif, les épines apparentes, ces corps entassés sur un océan de thé vert, les sucreries d’un passé qui n’existe pas, l’admiration des portraits sans tain, elle flotte sur son nuage de viscères, cette douleur qui lui coule le long des jambes, son trop-plein de secrets, quand la nuit tombe sur son ventre, tatoué de ténèbres, figure des pièces sacrifiées, son visage en noir et blanc, le rythme martial de son cœur qui s’emballe, elle s’allonge verticale sur les champs magnétiques, si encore elle n’attendait que le matin.

Ses bras frémissent au baiser nucléaire.

L’électricité des familles désunies.

Elle ici, au sortir de l’entonnoir, son escalier de mouches vitrifiées dans leur danse.

Miroir à guillotine.

Dans les chambres salies au foutre boueux du marchand de sable, son sang mouvant, piège de fourmis-lions, où tombent les astres au doux prénom du diable.

Liz, ses paupières s’embrassent. Un homme descend le clocher, un autre le monte, nouvelles créatures crachant leur venin sur les rouleaux de prières.

Le bois des rouleaux. Le bois des prières.

Son corps repêché parmi les algues.

Son corps dans des sacs poubelles.

Son corps en poudre répandue dans les entrepôts désaffectés.

Son corps éclairé dans les vitrines de néons.

Son corps plutôt que rien.

Son corps malade d’être ici.

Offrande aux troncs.

Le même qui fait la mangeoire, fait le vaisseau terminal.

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520. Enfants Offerts Aux Labyrinthes Sous La Colline : Échange 1/2

Posted in immolation, mutilation, sacrifice with tags , on janvier 8, 2020 by 1000morts

Ils intervertissent leurs croisements.

Changent de fuseaux horaires.

Où les autolames se rejoignent.

L’amour plongé dans son crépuscule, sous le ciel unique, les heures qui défilent, leur mélange dans l’estomac, assimilées aux coquilles frontières des limaces, sur sa peau la trace humide du désespoir et du sommeil dans le même lit, Liz sans le regard, au profond de la maison, elle baille un soupir de présence, chat qui brise, vaisselle dans les placards dérobés, dans les sous-sols blanchis à la chaux la lumière se suffit à elle-même.

Elle entend les respirations.

Échange un soupir pour un autre.

Et cet homme croisé au détour d’un couloir. Son labyrinthe sous le dôme, voyage imaginaire au soleil levant. D’ores les déserts perdus parmi les fleuves ; déjà les îles flottant sur un flot d’acier rouillé.

Des stères de doigts.

Le matin a un goût de schiste qui brûle.

Savon de graisse humaine.

Liz glisse ses doigts dans les anfractuosités.

S’enfonce dans les interstices de la colline. Transition de la pierre du noir au violet avec les heures. Elle récolte les dessins de mots. Sa robe en coupe.

Pendu au passage des voies marines.

Elle dort dans son lit de sûreté. Sous la verrière du changement.

Ses pensées font des fils d’histoires. Des chapelets de rivières. Où les serpents découpés ne peuvent se reformer un corps. Sous les étoiles qui percent les plafonds, elle avance vers le jardin. Dans les soupirs des peaux noircies par la suie calcaire. Estafilades de roses drapées d’épines. Au centre du voyage, quelqu’un doit être.

Les hommes coupent et portent des pierres à leur image.

S’en vont dans leurs demeures au bord de la ville.

Servent jusqu’à la mort, offrent leurs enfants sur l’autel de la colline, comptent les secondes. Les secondes.

507. Chrome Au Palier D’Où Le Soleil S’Effondre : Cercle Sept

Posted in demembrement, sacrifice with tags on décembre 26, 2019 by 1000morts

D’ici il voit les recettes secrètes, le hall de nuit où le soleil s’effondre, les marches où les enfants mordus s’extirpent des crocs du soir, les buffets du gel où des poissons viennent frayer et mourir, frayer et mourir, frayer dans le permafrost et compter les ailerons subdivisés dans les océans de travellings compensés.

D’ici il entend les échos sur sa peau, réverbérer les chocs utérins, les reflets sonores de la grande verrière. Les enfants s’endorment derrière les portes-fenêtres. Rideaux rouges. Rideaux rouges. Rideaux rouges cachent des sentiers dérobés et des univers à rebours.

D’ici il monte aux caves, aux infiltrations souterraines, aux inflexions dans les muscles de terre, aux fibres médusées. Il grimpe dans les strates de l’extrême-centre.

D’ici il peut voir la mousson dévaster les sous-sols d’un ciel noir d’où descend le feu.

Chrome d’ici comme alliage incertain, sa maigreur laide au visage du néant, s’arrête un instant sur ce palier d’où l’on aperçoit des autels et des créatures abaissées.

Ses êtres aux yeux d’écartèlement, aux bouches des grandes profondeurs, sous la pyramide de branchages et de parois successives, sentent d’ici l’arrivée du Messie aux phéromones d’étincelles.

Chrome, écran noir et blanc, diffracté sur son écran d’étages, étend les bras, effleure la rampe de bois sombre et le mur d’amande claire, le fauteuil égaré contre la porte-fenêtre, le congélateur où attendent les âmes-poissons, et sent la vie s’amoindrir. S’étirer jusqu’à passer dans son éteignoir intérieur. Brusquer les lattes de bois sous le tapis. Craquer les allumettes l’une après l’autre, mouvement lent du soufre qui embrasse la ténèbre interne, promesse pardon et négociation.

Chrome debout sur le palier, mesure la sauge et l’ancolie.

502. Sur La Route Immobile Où Tombe Et Meurt La Lumière : Cercle Deux

Posted in devoration, sacrifice with tags on décembre 21, 2019 by 1000morts

Sous ses pieds le froid absolu du carrelage. Les chants qui se font échos. Ici où des révélations. Voyage sur un radeau de fortune. Tout s’épuise en elle. La clé s’est perdue quelque part sur le chemin. Des silhouettes se croisent. Changent de couleur. Ici tout ment. Les couples se défont, claquent les portes, fendent le verre, éparpillent les ossements. Ici tout est surprise. Les annonciations du repos. Corps étendu sous la bâche, mains croisées sur un cœur, ses crocs qui retiennent les pans d’un manteau, daguerréotypes des fenêtres, meubles de bois sombre, portes vitrées menant aux murs, mains cognées contre les voies sans issue, sa chorégraphie de la fuite, Messaline aux averses d’orage, imagine les images sur la musique des morsures, égrène ses gesticulations, invoque les mineurs des cavalcades, en leurs tunnels de pierre blanche, la poudre aux tombeaux, Messaline voit la lumière tomber et mourir, et dans cette pièce où les mèches sont consumées, les boîtes s’ouvrent sur une grossesse non souhaitée, Messie sur la route, mains étendues sur la peau de chair, dessine des arabesques gravées dans l’éther, la fumée des orientations, les villes anciennes, formes de femmes au bord des territoires, où le blanc est canicule des membres inférieurs, et le noir le double abîme des colombes envolées et des fleurs de l’évanouissement. Ici les fleuves dévorent et sont dévorés. Plaques sensibles sacrifiées aux dieux des lieux infimes. Bruits dans le couloir. Bruits dans le couloir. Bruits derrière les parois de fausse pierre. Ici tout ment. Ici tout ment.

501. Chute Des Roches Du Sacrifice : Cercle Un

Posted in sacrifice with tags on décembre 20, 2019 by 1000morts

Phyllis regarde la pièce à travers ses doigts. La chair presque orange éclairée par le brasier. Cinéma porno permanent des grandes cités lacustres du soleil.

D’ici elle ne peut voir la mare, velue d’herbe, fendue des âmes dorsales.

Elle a chaud où l’anneau l’enserre. Ce fer. La matière qui blesse. Le ciel au fourneau. Mais à travers ses doigts, c’est l’autre monde qui se révèle. Le matériau sonore des interstices. Elle sourit à la forme qui danse. La forme fine et maigre, la forme effacée qui s’étire, et se déplace quand elle bouge les mains, multipliée du songe, habillée de rouge, l’amour sanguinolent des transparences, ici dans la chambre, elle pourrait danser dans sa robe de nuit.

Encore engloutie de rêve.

Tout est calme.

Silence sur la fréquence vampire.

La lumière entre de deux côtés à la fois.

Cette odeur d’été, de ce côté de la maison, la fait trembler comme un oiseau aux aguets.

La montée aux tombes.

Cette odeur de grenier, dans le clapotis des vagues consanguines.

D’ici elle ne peut voir la verrière, ses diamants à six branches consumées de commerce, ses visages plats aux yeux rapprochés, leurs voix suraiguës, l’enchevêtrement des doigts du plomb, en pluie d’averse, contre le vent, essoufflée dans son souvenir, Phyllis frissonne, sa robe aux pans liquides pleut en averse sur le linoléum.

Par ici les maisons regardent les maisons. Vue sur les vallées peuplées de démons.

Chute des roches du sacrifice où la vie s’empoisonne.

Dans sa robe de nuit où les échos nourrissent les cercles concentriques.

498. Son Silence De Chair À La Semblance Des Diagonales : Messie Noire II

Posted in entenebrement, sacrifice with tags on décembre 17, 2019 by 1000morts

Messaline en sa pluie de météores. Son destin de tache invisible. Comme un rasoir enterré révèle sa ligne de mort dans les paumes du monde.

Messie recouvre la maison de nuit.

Petite écarlate, terrain de jeu du néant, alignement des feux de rue, manifestation du vivant, énumération des têtes de clou lumineuses dans leur creux de nuit.

Elle recouvre tout de sa pluie noire.

Imprègne les secrets susurrés, les yeux sans paupière des mères affairées, les encoches et les interstices, le toit d’ardoise, les balcons de béton, la peau squameuse des parois extérieures, et le visage de la maison lui répond, quand au ciel les doubles se cachent les yeux dans leurs paumes, plus rien n’éclaire les enfants sur les sentiers, et les hommes-loups sont là pour faire le ménage.

Messaline Elssler, son chant de lune gibbeuse, pluie accessoire à la semblance des diagonales. Elle a froid en son ciel de lit, clouée aux draps, ses ailes de cuir de chauve-souris agrafées dans la chair.

Messie noire absorbe les folies passagères et impose le silence aux trois étages de l’enfer. Et jusqu’aux huit parois de verre où étincellent les couleurs et le plomb fondu des martyrs, ses clous d’yeux énumèrent les lignées incandescentes des Elssler-Du-Diable.

497. L’Annihilation Permanente Des Nutritions Sacrificielles : Contemplation de L’Ombre Déchiquetante VI

Posted in sacrifice, torture with tags on décembre 16, 2019 by 1000morts

Suspendu au plafond, observant le grenier comme une cuvette, une caverne inverse pleine de stalactites concassées, branches humaines brisées par le souffle du nord, toute cette magnésie empoisonnée énumérée au plancher, et face à lui les deux portes, l’une ouverte sur un rouquin qui se tord, l’autre fermée sur l’amoncellement des shrapnels du souvenir.

Sous ses pieds et la paume de ses mains, le crissement d’un insecte, là de l’autre côté, du côté des éclairs, des signes cabalistiques du ponant, et de toutes les tauromachies des invocations.

Perdu dans les rues, les artères du bois et du plâtre peint, perdu dans la pénombre qui jette ses couloirs dans l’épaisseur du béton, en contre-haut des verrières d’arêtes, là où mènent les monte-plats et les voies de l’est.

Ici vont les prédateurs du naos.

Nile Rossetti, sa lumière intérieur projetée contre un écran de peau, suspendu aux crochets qui descendent du plafond, attend la montée des branches chargées de fruits et l’épanchement des rivières, l’annihilation permanente des nutritions sacrificielles.

Se vêtir d’un homme, se dit-il.

Se vêtir par la voix.

Toucher une chose du bout d’un doigt.

Dans la tristesse et la dévastation, trouver le sang qui monte aux yeux.

Ici sont les corps des dés jetés au visage.

479. Sa Mue Aux Marées Gonflées Du Ponant

Posted in sacrifice with tags on novembre 28, 2019 by 1000morts

Et sur les toits de pignons, démence de la tristesse, la silhouette ébréchée, pendue par les pieds dans un silence de plomb, ses plaies ouvertes aux bras en croix, bénit le monde inverse. Le vent dans ses poumons joue des grandes orgues avec les bronches, les alvéoles des chœurs antiques disent la vérité quand le monde ment. Quelque chose coule depuis ses jambes.

S’égoutte sur l’arête du toit. La rivière infime des recommencements.

Quelque chose du monde se forme ici. Enchâssé dans sa croix du corps. Sa serrure aux clés. La beauté des lucioles quand l’oxygène vient à manquer.

Entre deux eaux, son éclat du soleil levant énumère les facettes d’une étoile de matin, elle qui indique l’extrême-centre piqueté d’acide. Enduit comme d’une résine, la chaleur d’un cadavre qui s’égoutte sur l’arête du toit, déchiquette amoureusement les six cents pignons qui ondulent comme un dragon volant.

Luisent des alcôves brisées, des éclats d’avenues rauques, des assemblages de tessons comme une seconde peau déchirante. Glass, sa mue l’emporte aux marées de narvals, gonfle au poison des lotus, et prend peur dans les ventres gonflés des rangées de crocs du ponant.

473. Chiffres Pour Cauchemars De Tourelles

Posted in sacrifice, torture with tags on novembre 22, 2019 by 1000morts

Nous sommes cachés ici dans la maison de la chair.

Tour de sel offerte au soleil.

Murs réfléchissants de verre braqué.

Courbure de l’espace-temps qui concentre la chaleur.

Et cette silhouette de Glass en musique répétition. L’abrutissement des sons délacés d’une minute et cinq secondes. Palais de verre. Montants en fer. Tous prennent feu quand les yeux se détournent. Demeure impériale taillée dans la glace.

Les murs absorbent le sang qui passe. Salle de bal où les souliers se doublent de cuir.

Éclairs abrutis.

Toiles de chasse. Chiens peints qui attendent des proies d’ombre.

Jeter la lumière du soleil sur les branches chargées de fruits et de vers luisants.

Le détective découpé au fond de papier peint, gémit dans son réceptacle. Première pointe s’enfonce sous une perspective de personne diffractée.

Ses propres marques sur propre peau.

Dessins à l’eau lourde. Point d’impact à l’intersection de l’âme et du corps.

Langage simple des esprits. Bruits d’articulation aux manques d’ailes brisées.

Retour à l’antre pour une partie d’échardes.

Bras d’honneur au dieu intérieur.

Décoration tentaculaire dans la peau d’un autre.

Rideau rouge pour attirer les chasseurs.

Seringue enfermée des proies offertes.

Tim S. Glass, incarnation involontaire de l’esprit de sacrifice.

442. Transdéfiguration De Johannes Wier

Posted in sacrifice, Uncategorized with tags on octobre 24, 2017 by 1000morts

Le Soleil gobé, Wier transparaît dans l’âtre. Sa tête au grenier couronnée de Lune ; ses pieds aux souterrains, percés de six et six Étoiles. Sa descente aux tombeaux décuplés. Voyage immobile dans les catacombes.

Couloirs sont veines.

Formes de la cité fractale, la Cité-Sainte, la citadelle fondée sur les douves, le pouvoir appuyé sur des latrines, l’exhibition atroce.

Les Enfers ligotés sur l’autel devant lui, Wier transpercé de l’enfantement. Son visage gonfle. Sa peau se tend, se fendille, dessine des circonvolutions écarlates. Perce ses volcans sous la poussée du désert. Emporté par le contentement et l’extase, Johannes Wier irradie ses becquerels au cœur battant des atomes.

« Mon Œuvre Au Noir. »