Archive for the reproduction Category

438. Dans L’Immaculée Ténèbre Des Maisons-Sorcières

Posted in metamorphose, reproduction with tags on juin 25, 2012 by 1000morts

Liz-l’accoucheuse remédie aux sas de l’attente sur les îles du Virus.

A sa décence, remballe sa peau-latex et dévoile ses monstres. L’accumulation drolatique des enfants du goitre.

Soubassement organique, Liz est fleur ouverte sur la rouge bordée des macérations. D’elle poussante les crocus de briques, les amanites d’ardoises et l’efflorescence des gueule-de-loup couleur du verre. Au mastic amer des mastications.

Liz claque des dents dans l’immaculée ténèbre des maisons-sorcières.

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406. Troisième Cercle De Résurrection

Posted in meurtre, reproduction with tags on mars 25, 2011 by 1000morts

Messaline s’élevait depuis des siècles, verticale, les bras en croix, ses cheveux nocturnes agités de vagues comme d’une main qui les animerait. Elle s’élevait d’un pouce par siècle, luminescente, irisant son cosmos de franchise et d’acceptation, l’accueil des ratés, l’amour des échecs, tous étaient ses enfants, les bossus, les sadiques, les torturés, les maudits, tous étaient ses bienaimés, Messie rayonnante accélérait ses particules l’une après l’autre, jusqu’à recréer l’illusion des commencements, pour en finir une fois pour toutes, serrer la vie dans son poing jusqu’à ce qu’elle étouffe.

403. Artefact Un : La Colère Des Scolopendres

Posted in reproduction with tags on février 5, 2011 by 1000morts

J’entends le vacarme des outre-mondes. Monter la clameur des vertébrés. Gronder la colère des scolopendres.

Mes mains sont entrouvertes, crispées dans leurs figures de serres.

J’ai fourragé dans les vasques de chrysalides, alignées dans les rayonnages de la cuisine, et trouvé l’anneau : Artefact Un.

396. Second Cercle De Résurrection

Posted in reproduction with tags on décembre 16, 2010 by 1000morts

Elle avait cette clarté si particulière, cette translucidité dans son cocon, de son cadavre sourdait un parfum gigantesque, des champs de pavots et de tristesses, pensées, roses blanches, magnétisme des enclos, le temps cloué sur la porte de la grange, le temps figé une bonne fois pour toutes, dans le gel des vaisseaux sanguins, la souvenance et le meurtre, elle avait cette transparence de sainteté, la patience des transfigurés, énumérant ses six cents noms en faisant valser les guéridons, la perfection des clous, agitant les soixante clochettes du brin d’herbe dans ses cheveux, sur un Plan sans goutte d’eau, la prouesse de l’afflux d’oxygène, surveillance des semences, Messaline bienveillante envers son clan, magnanime face à son champ de pavots génétiques, souriante, l’envers d’une écorchée : juste une peau, immobile et sans faille, pure image d’un rêve de souvenir, glacée dans l’âtre et l’éther, et la moiteur de sa progéniture.

Révérée comme un prophète, créatrice d’une nouvelle cosmogonie, génitrice des enfantements à répétition désormais, la machine s’emballe, voici venir le temps de l’exponentiel, échos d’insectes, claquements de pinces et frottements d’antennes, morsures et dards, mais pas Messaline, non : Messie cryogénisée parfaite en son embrasement d’iceberg. Sorcière des névés. Figure tutélaire du nouvel ordre. Mais étrangère à cela : une icone de givre figée dans un hallali d’éternité.

394. Premier Cercle De Résurrection

Posted in reproduction with tags on décembre 8, 2010 by 1000morts

Entourée de difformités, Messie garde les yeux clos. Plus de danse pour elle ; sa peau est désormais plus pâle que le blanc ; ses os de verre, friables ; elle n’est plus que flammèches d’obsidienne, comme papillons de poursuite, souvenirs de spectacles contre nature. Elle marche en pensée dans les arrière-cours, emprunte les issues de secours, les escaliers détournés, les portes dérobées ; retour aux salles organiques, aux chaînes d’abandon, aux âtres corrompus où l’étain se mêle au charbon.

A l’odeur des vergers.

Lente coulée entre ses jambes. Mais elle ne sait s’il faut y voir un heureux présage.

382. Plongée Des Tunnels Dans L’Univers De Messie

Posted in reproduction with tags on mars 7, 2010 by 1000morts

A l’aune d’une galaxie, Messaline, ses générations spontanées ont creusé des galeries, des tunnels d’un Plan à l’autre, même les plus éloignés, faussé les anciennes cartes, joué menté perdu regagné la mise et triché, triché, bluffé les règles, contourné les lois physiques, échappé aux barrières, crocheté les serrures, jusqu’à ce que Messaline, en majesté, difforme, concubine éventrée, règne sur la totalité des possibles sans bouger de son trône ; trône elle-même, pour les éperdus, les saints, tous ceux qui, imprégnés d’une savante odeur divine, perforent les mutations et s’assoient à sa droite, en splendeur, souriants sans se corrompre, pour mille ans.

381. Entrée Du Vitriol Au Visage Des Sorties Chromatiques

Posted in passage, reproduction with tags on mars 6, 2010 by 1000morts

Quelque chose s’est niché derrière sa peau.

Il sent le couteau palpiter près du coeur, puis descendre vers l’estomac, bifurquer, creuser son nid.

Par ondes de plaisir physique. Des paradis interconnectés, où il revoit les ombres de Messaline sans plus se souvenir de son nom.

Il peut se retourner, elle n’est pas là, il n’y a que le jardin, l’étrangeté du jardin dans la pénombre, avec ses animaux taillés, ses buissons à l’affût, la neige de printemps sur un île de l’Extrême-Centre.

Accouché, Chrome maudit, à moitié dans la lumière descendante, se sent guetté, tout ce possible l’effraie. Des foetus de peur le hantent, des bocaux de vitriol, l’instabilité des mondes sans force de gravité, les corps flottant dans leur exosquelette de ténèbre.

Il se voit lui aussi dans un tube de verre, précipitant au contact des composants chimiques, creuset, son oeuvre au noir inachevé mais il est temps, pour lui, de partir.

De chercher les artefacts et rebrousser chemin.

Involuer jusqu’à la descendance. Sauter de corps en corps.

Jaillir comme une falaise.

Sa spéléologie du Levant. Chrome espère, et doute. Mais il sait n’avoir pas le choix.

Alors il martèle encore, et encore, le bois rugueux de sa porte de sortie.

372. Vision De Messie Engrossée Jusqu’A La Garde

Posted in reproduction, Uncategorized with tags on février 25, 2010 by 1000morts

Son abdomen explose, elle a tissé des cordages pour la soutenir d’un étage à l’autre, phagocytant les éléments exogènes, les galaxies, les tournoiements, la musique double des monstres du Passage.

Messaline engendre et ses portées grouillent dans un univers en contraction.

335. Retour De Messaline Au Waldorf Astoria Du Diable (6/6)

Posted in reproduction, torture with tags on janvier 28, 2010 by 1000morts

14e au 229e étages. On Entre Au Pays Des Morts.

Un univers unique, fruit fusionnel des 215 étages supérieurs. Une reine. Une matrice. La parfaite incarnation. Un univers du développement, de l’expansion. Les voiles se tendent. Le vent se lève. Les vagues se creusent sur le fil de l’échine. Eclatent leurs outres d’hydrogène. Les cocons de cuir qui pendent, gobés de l’intérieur, sèchent, composent de nouveaux globes, participent de l’évolution.

Le choix de l’unique, de l’autosacrifice, de la permanence de la souffrance. De l’augmentation de soi. Du trépan. Du rasoir infini.

329. Retour De Messaline Au Waldorf Astoria Du Diable (4/6)

Posted in poison, reproduction with tags on janvier 22, 2010 by 1000morts

3e au 12e étages. On s’enfonce. Les tripes de l’Astoria plongent au milieu des nuages, où la vie s’effondre sur elle-même. On croise des champs de pavots, des creusets d’acier fondu, c’est le plan des guerriers, on monte dans la hiérarchie. Des horreurs à plusieurs jambes passent entre les feux. Le noir trime, il produit à plein, c’est l’ère des industries, du mensonge de masse, des léviathans, des nouvelles créatures. L’ère des procréations assistées, de la multiplication du sang. De la dilution du même.

Les miroirs partout possèdent des axes impossibles. Il faut des milliards de sacrifices pour une puissance identique. Le métal par plaques mouvantes sur les paumes. L’alchimie de l’épuisement.

La fiole se vide. Le poison se déverse. Les barreaux commencent à bouger de leur vie fœtale. Le souvenir du vide frappe contre la vitre. Comme un anophèle contre la lumière.