Archive for the mutilation Category

520. Enfants Offerts Aux Labyrinthes Sous La Colline : Échange 1/2

Posted in immolation, mutilation, sacrifice with tags , on janvier 8, 2020 by 1000morts

Ils intervertissent leurs croisements.

Changent de fuseaux horaires.

Où les autolames se rejoignent.

L’amour plongé dans son crépuscule, sous le ciel unique, les heures qui défilent, leur mélange dans l’estomac, assimilées aux coquilles frontières des limaces, sur sa peau la trace humide du désespoir et du sommeil dans le même lit, Liz sans le regard, au profond de la maison, elle baille un soupir de présence, chat qui brise, vaisselle dans les placards dérobés, dans les sous-sols blanchis à la chaux la lumière se suffit à elle-même.

Elle entend les respirations.

Échange un soupir pour un autre.

Et cet homme croisé au détour d’un couloir. Son labyrinthe sous le dôme, voyage imaginaire au soleil levant. D’ores les déserts perdus parmi les fleuves ; déjà les îles flottant sur un flot d’acier rouillé.

Des stères de doigts.

Le matin a un goût de schiste qui brûle.

Savon de graisse humaine.

Liz glisse ses doigts dans les anfractuosités.

S’enfonce dans les interstices de la colline. Transition de la pierre du noir au violet avec les heures. Elle récolte les dessins de mots. Sa robe en coupe.

Pendu au passage des voies marines.

Elle dort dans son lit de sûreté. Sous la verrière du changement.

Ses pensées font des fils d’histoires. Des chapelets de rivières. Où les serpents découpés ne peuvent se reformer un corps. Sous les étoiles qui percent les plafonds, elle avance vers le jardin. Dans les soupirs des peaux noircies par la suie calcaire. Estafilades de roses drapées d’épines. Au centre du voyage, quelqu’un doit être.

Les hommes coupent et portent des pierres à leur image.

S’en vont dans leurs demeures au bord de la ville.

Servent jusqu’à la mort, offrent leurs enfants sur l’autel de la colline, comptent les secondes. Les secondes.

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499. Les Pommes D’Ornement Du Diable Et Le Venin Des Liserons : Syphilis Au Souterrain VI

Posted in mutilation, poison with tags on décembre 18, 2019 by 1000morts

Dans l’enchevêtrement des tunnels, elle pose ses regards sur les anfractuosités.

Les serpents qui dévorent.

Redescendre dans l’espace magique des cartes à jouer.

Les échelles qui propulsent.

Phyllis ici où coulent les ruisseaux souterrains, plus proche du sommet pourtant, du sommet de quelque chose, doublé de plomb et de pierres dressées, d’autels du sommeil.

Elle, en son bain de tristesse, emportée par les coulis, remonte les escaliers triples pour inspirer les verreries, les peaux de serpent illuminent son visage, tout n’est qu’un jeu dit-elle, et sous sa main les sphères, le bois pourri des rambardes, les bras et les jambes éclatés, la panoplie humaine enchevêtrée de ronces, et sur ses propres branches les pommes d’ornement du Diable et le venin des liserons.

Ici fleurissent les hécatombes.

491. Léto Coupée Accouche D’Aube : Extrême-Nord (11/4)

Posted in mutilation with tags on décembre 10, 2019 by 1000morts

Comment savoir si l’étang n’est pas un puits ? North approche des triangles reliés d’un canal. Oiseaux entravés. Bouche d’ombre. Des choses bougent.

Léto coupée accouche d’aube.

472. Regard Baissé Sur Les Hommes Sans Sourire : Sous L’Angle De La Maison-Sorcière VIII

Posted in fantôme, mutilation with tags , on novembre 21, 2019 by 1000morts

Ici le goût amer des nœuds gordiens.

Si chaque nation échoue, elles échoueront ici.

Statuettes d’électricité.

Meuble à dossiers, les générations d’hier gardées par des serrures d’étain. Des visages impassibles. Coups de couteau sur la surface du sous-main. Des chars solaires fixés sur le cuir et le bois des membres. Ici le bureau des harmonies et du chant loup-garou.

Qui peut dire qui se cache. Traduire la bible de la boue.

Au croisement des générations, hernie des sentes, vision-hexagone sur la ville en contrebas, en son marais de conjonctions.

Lumière tinte derrière l’horloge sans bruit.

Derrière le bureau un corps sec qui tourne sur lui-même.

Ampoule percutée.

Dessine des ombres mouvantes dans une pièce où rien ne bouge.

Les phalanges du désespoir se mettent en branle.

Aspirent les espoirs des générations successives.

Et cet homme, en sa nuit, trou noir de doigts manquants, mensonges des fusils braqués sur la tempe, la peur la peur, chemins retraversés dans les larmes, comprendre les drames lisses et les mains sans phalanges, murs baignés des traductions du désespoir, l’alignement de ses cachotteries dressées contre un mur sombre, lui spectre contre lui-même, hantise des retours, des retours, des retours, des retours, des retours.

446. L’Arthrose Au Puits De La Nuit : Sous L’Angle De La Maison-Sorcière II

Posted in mutilation with tags , on octobre 26, 2019 by 1000morts

Liz plonge en montant l’escalier, tourne dans l’éther figé, la glace du souffle, silhouette du troisième frère coupée en deux, l’un la plante dans le sol et récolte le désert, l’autre ente son âme en tube.acier dans les rangées de fruits et dégorge sa splendeur de dieu.

Sur les marches de pierre Liz bâtit son église. Un échafaud d’hommes et de robes. Enfant escamoté dans les placards magiques. Quêtes et troncs, la forêt cachée des soutanes, Liz se souvient et entrouvre la porte, sans jamais savoir si elle mène à l’escalier ou à l’enfer.

Au premier hall, fenêtre sur arbres, vent dans les feuilles, et le bois fixé sur les parois, le carrelage, les peaux d’animaux tendues d’un mur à l’autre.

Liz sent l’odeur des caillots.

Les écluses qui rompent. Jonction des deux fleuves en contrebas. Ses artères qui s’entrelacent.

Ses fibres qui claquent.

Liz frôle de la main les parois du songe. L’ampoule brûle lentement dans son cocon verre et cuivre. Jette des frelons sur ses bras, son visage, l’eau mouvante coulée par la lumière, comme bassin vitriol des dernières sorcières.

Peau du cou découpée par la lumière. Alterne pulsations et silence, pulsations et silence, dans la jonction muette de la main et du chambranle. De la main qui d’ores tranche son arthrose au pli organique de la nuit ; du chambranle qui déjà pousse sa sève d’os dans les veines gainées de xylophène.

320. Retour De Messaline Au Waldorf Astoria Du Diable (1/6)

Posted in maladie, metamorphose, mutilation with tags , on janvier 13, 2010 by 1000morts

1er étage, des pièces sourdes, le plafond à quelques centimètres du crâne, l’impassible assentiment du lustre à hauteur des yeux. Des pièces sourdes, et c’est tout l’instrument du déclin qui susurre derrière les rideaux d’organza. C’est l’étage des échanges, des communications, de la magie blanche. Des vases de recueillement, du lilas et du lithium en cachet.

Celles et ceux qui échouaient ici avait la gorge enflammée. La peau gonflait. Ils finissaient par ressembler à des squales. Avec des hauts de forme et l’assurance d’être torturés dans leur chair. Certains lisaient. Les autres violaient une jeune chienne.

L’étage des assoupissements, du dross, des assassins.

Au bout du couloir, la ligne de vie fait un T, une bifurcation qui ressemble à un dernier baiser. Trois portes. Une seule mène au couloir suivant. Les tapisseries cachent des pièges à loup. Y passer la main, c’est désirer la vie de couple pour encore applaudir. A l’ombre des portraits qui bougent, des carrelages électriques, les frottis vaginaux tournent mal. Se dédoubler pour être enfin seul.

Le 1er étage s’espace, gagne en profondeur, réarrange ses épis, moissonne les nubiles, préfigure l’anéantissement dans un simulacre de coït.

242. L’Allure Des Trépanés

Posted in mutilation, operation chirurgicale with tags , , on octobre 28, 2009 by 1000morts

– Monsieur ?

– La comtesse, quelle chambre ?

– Quelle comtesse, monsieur ? Nous avons cent dix-sept comtesses, trente-six princesses de sang, trois cent dix-huit duchesses, six cent soixante-et-une marquises, et un nombre incalculables de sangs-mêlés.

– Bathory.

– Mon Dieu. Vous vouliez dire, la comtesse ? Voilà une information que je ne puis malheureusement vous communiquer, monsieur. Ceci dit, si la noblesse d’empire intéresse monsieur, on peut toujours…

– Seule la Comtesse Rouge m’intéresse.

– Du regard de monsieur, je déduis qu’aucune proposition autre que son désir premier ne lui agréera. C’est bien dommage, monsieur, car, comme je vous l’ai dit, tel renseignement ne peut être obtenu. Si monsieur veut bien m’excuser.

Le robot-chair détourne les yeux un instants, cela suffit à North pour trépaner la bête en ranger son aiguillon dans sa manche dans le même mouvement. Le steward demeure figé, le regard vitreux, une larme noire affleure à la narine gauche et commence déjà à coaguler, s’écaille et tombe en microscopique pluie d’anicroche.

– La comtesse. Quelle chambre ?

– Chambre 213, monsieur. Deuxième étage, premier couloir sur votre droite, attention à l’éclairage, il peut être capricieux dans ces ailes de haute sécurité. Bien le bonjour, monsieur.

221. Le Conte Du Crochet

Posted in mutilation with tags on octobre 7, 2009 by 1000morts

Messaline en sa rotonde, dessine l’amère horreur des songes.

213. Le Basalte Et L’Asphalte

Posted in commerce, mutilation, reproduction with tags on septembre 29, 2009 by 1000morts

Son Jumeau en elle, Liz bat les cartes. Retourne le Bateleur, trafiquant d’organes, fait la retape à l’entrée du temple de toile, sur son estrade à l’abri de l’eau qui noie même la boue, hurle son boniment, vend son spectacle sacerdotal, égosille les noms et les actes, la parfaite teneur d’un enchantement progressif, de bas étage, sous le poids changeant de l’averse qui écrase le sons. Perdu dans la brume au-dessus de la ville, le Bateleur, baudruche d’atrocité, clignote du rouge au blanc et projette son ombre sur les plus hauts gratte-ciels. Liz, sorcière sur le chemin des cités vides, marche dans les rues que surplombent le basalte et l’asphalte des trottoirs éventrés.

191. Ce Que North Cache Dans Sa Poche Auriculaire

Posted in mutilation with tags on septembre 7, 2009 by 1000morts

Un homme suspendu entre deux rêves, a perdu son nom dans les couloirs abrupts du Canyon Bleu. North le considère, froid, suçotant sa phalange. Les sphères, pense-t-il, les sphères l’ont amené ici. La maison éventrée au bord de l’océan, roues dentelées stoppées dans l’horloge sans aiguilles, marquent l’infini au cadran du Diable. North, le Promeneur, plonge l’autre main dans la poche de son paletot et ce qu’il en sort fait frémir, sous la poussée de son vol de phalènes, la peau du Passager.