Archive for the meurtre Category

534. Dans Les Chambres Salies Au Foutre Boueux Du Marchand De Sable : Abandon 1/2

Posted in meurtre, sacrifice with tags , on janvier 22, 2020 by 1000morts

Je peux me perdre ici, dit-elle. Sur son esquif, les épines apparentes, ces corps entassés sur un océan de thé vert, les sucreries d’un passé qui n’existe pas, l’admiration des portraits sans tain, elle flotte sur son nuage de viscères, cette douleur qui lui coule le long des jambes, son trop-plein de secrets, quand la nuit tombe sur son ventre, tatoué de ténèbres, figure des pièces sacrifiées, son visage en noir et blanc, le rythme martial de son cœur qui s’emballe, elle s’allonge verticale sur les champs magnétiques, si encore elle n’attendait que le matin.

Ses bras frémissent au baiser nucléaire.

L’électricité des familles désunies.

Elle ici, au sortir de l’entonnoir, son escalier de mouches vitrifiées dans leur danse.

Miroir à guillotine.

Dans les chambres salies au foutre boueux du marchand de sable, son sang mouvant, piège de fourmis-lions, où tombent les astres au doux prénom du diable.

Liz, ses paupières s’embrassent. Un homme descend le clocher, un autre le monte, nouvelles créatures crachant leur venin sur les rouleaux de prières.

Le bois des rouleaux. Le bois des prières.

Son corps repêché parmi les algues.

Son corps dans des sacs poubelles.

Son corps en poudre répandue dans les entrepôts désaffectés.

Son corps éclairé dans les vitrines de néons.

Son corps plutôt que rien.

Son corps malade d’être ici.

Offrande aux troncs.

Le même qui fait la mangeoire, fait le vaisseau terminal.

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525. Comme Généalogie Des Bâtisseurs D’Épaves : Chute 4/2

Posted in meurtre with tags , on janvier 13, 2020 by 1000morts

Tomber dans l’abysse est une façon de remonter à la surface.

Les tunnels ressemblent de plus en plus à un réseau de veines.

Elle attend l’écrasement ; elle appelle l’écrasement. La fin du temps, le courant d’air derrière la pierre, ces colonnes d’hommes tendues vers le plafond, ces étais squelettes, ossatures des générations successives, leurs cages blanches dans la terre noire, cité construite sur un meurtre, holocauste qui se dresse comme une vague, et leur peau blanche enserrée dans les barreaux, collée aux givres, animaux froids fixés à la terre, Liz pense à elle, ces pattes d’une même araignée, bruit des griffes sur la toile, leur basalte intérieur, papillon comme feuille morte tombée des bras secs, Liz bat des ailes mais la terre s’est déjà fermée sur elle.

Elle se relève. Pose une main à terre. Bascule sur la pierre. Agenouillée du silence, comme un bec enfoncé dans la gorge.

Ce poids sur l’épaule.

Couleurs d’hommes ascendants, ces photos encadrées près de la cheminée, ces cendres et leurs yeux partis en fumée, leurs mains parties en fumée, leurs verges parties en fumée, ces bâtisseurs d’épaves, assemblés en cercle autour de la table où elle s’allonge, elle pose les paumes sur ses yeux clos quand l’horloge sonne les six coups de minuit.

Cette odeur de chat fendu, se dit-elle. Et qui joue du piano dans la maison vide ?

515. À La Semblance Des Natations Hasardeuses : Charge 2/2

Posted in meurtre with tags , on janvier 3, 2020 by 1000morts

Les portes se referment. Seule dans les pièces creuses.

Lever de soleil sur les parois incurvées. Son expédition aux fréquences tronquées. La peau horizontale des échelles couchées. Où les lettres du crime s’énumèrent d’elles-mêmes sur les surfaces parcheminées. Pas d’âge ici. Pas d’âge.

Liz pense à son château de paupières qui flambent dans la cité-crépuscule.

Toutes les tours, carrées comme un jeu de l’oie, bouffées de lézardes, renaissantes dans les flammes, et tous leurs balcons, bétonnés d’os acier, elle joue aux yeux avec ses mains, animaux invisibles dansent parmi ses phalanges, la chair qui brille rouge devant les bougies, tous ces autels où s’achèvent les figurines de glaise, elle touche le bois et sa jonction, ce grand instrument qui joue avec le vent des tempêtes et flotte vers les nouveaux continents.

Enfant sauvée des croyances nocturnes.

Liz dresse son candélabre à quatre branches. Frappé de monnaies. Son profil clairsemé. Et cet œil sans pupille qui la regarde en salivant. Elle sent l’odeur du café. De l’humidité derrière les garde-robes. Elle sent le bois se réchauffer sous sa main. Palpiter sous sa main. Elle guette les réactions. Les coulées de glaire pour téléportation.

Viol autour du feu. Ses poignets fusionnent de fer et de rouille. Elle nage dans l’eau froide. Son ressac oculaire cautionne tous les meurtres du matin.

L’ombre projetée sur les membranes tendues.

Sa vision à quatre bras, trois jambes et deux têtes. Absorbée en elle-même, la lune d’une issue à la chaux, sa salive se répand, acide comme une mer d’intranquillité, tapisse les couloirs, silence des pièces évidées de la viande, statues dressées sous la lumière électrique, Liz commence à marcher sous la pression.

À la semblance des natations hasardeuses.

Son cœur ralentit au contact du bois poisseux. Il glisse sous ses doigts. S’enfonce dans sa gorge. Et finit sa course dans un repli de chair, quelque part dans une autre paupière.

500. Souvenir Calcifié Des Anéantissements : Sous L’Angle De La Maison-Sorcière

Posted in immolation, irradiation, meurtre, poison with tags , , , , , , , , on décembre 19, 2019 by 1000morts

L’air est flammes, ici où les géants ont copulé sur les monticules. Lames de volcans. L’aveuglante nudité. Des œufs étranges sous le nid d’étoiles. Alors il n’y avait que du sang rouge dans les tranchées. Des visages interdits tendus vers la lune. Les reflets du poison sur leurs peaux d’écailles. Quelque chose dans la rythmique de leurs cris, la pulsation de leurs griffes, le chant de grillon parmi leurs étincelles internes. Tout près d’ici, le grésillement d’une chair en feu dans une carcasse de voiture. Les abords des ruisseaux nucléaires.

Chute de mondes.

Ici où les racines plongent, où les astres portent un nom, numérotés d’usage, endogames en leurs cryptographies du diable. Coupés des artères, dans l’arrière-boutique du corps, ces silhouettes cyclopéennes s’ébrouent en contrebas de la maison.

D’ores les coquillages s’amoncellent. Pétrole incandescent. Lui qui explose au bain amer. La colline comme un poing serré. Un œil ouvert sur la boîte. Ces fruits aux autres couleurs. Ici où les nouvelles créatures se serrent les unes contre les autres, pour s’échauffer. Sous les pluies acides. Les lignes de basse, réunies en un nuage, rubans de voix, visages qui hantent derrière le verre dépoli. Les enfants s’éveillent au bruit qui claque. Jouent à cache-cache avec le temps.

Et déjà les ossements s’entassent, allongés sur les civilisations pétrifiées, œil ouvert œil fermé, nettoyés à l’alcool. Strates après strates. La fortune des envieux.

Affamés, les seigneurs de la faim négocient leur passage dans un autre monde. Ici où les fenêtres oculaires grésillent au tison de l’appétit. Leurs doubles rangées de crocs saignent au délire de la peau. Caressent les contours d’une ombre. Et entendent les cycles de l’écho.

Ces animaux creusent les fondations, rabattent les monceaux de laitance, encerclent la suie dans les collines creuses, appréhendent les retours maudits, touchent du doigt le chambranle des portes définitivement closes.

Néons de couleur aux bordures.

Mâles déguisés en femelles près de la chandelle allumée.

Ici où tout est flammes.

On pose les bases d’un mensonge de stèle.

Papillons d’yeux sur les paumes de leurs mains.

Vapeur poreuse découpée en bloc.

D’un côté, les pierres s’élèvent ; de l’autre, la paroi s’éventre. Bientôt gagnée par l’herbe et l’ordure, les salamandres de l’autel, les sentiers qui perdent la vue. Falaises déchiquetées longent la voie ferrée. Ici où l’on dresse des fours comme totems des aliénistes.

Ici où mourir signifie retrouver la chaleur.

Par-dessus la colline noire, mil neuf cent vingt-sept, les pierres s’ajustent, les chairs brûlent, plan de travail, factures non payées, et ces hommes qui poussent, tirent et élèvent, barbouillés d’une suée blanche, pour le prix d’un exilé, un qui se multiplie comme un miracle. Eux triturent les viscères. Leurs corps dans la pierre. Leurs corps dans la pierre.

D’une façon ou d’une autre il y a eu pacte.

Portrait d’un crime, recouvert de ciment ; pas de reflet, jamais, de la maison dans le petit étang qui la polit comme un miroir. Rien ici ne se vit.

Buissons de noisetiers. Fosse septique où les enfants se perdent.

Trois générations pour jouer à la roulette russe. Point de guet pour l’entre-deux. Zones d’apitoiement des vents contraires. Quelque chose dans le ciel qui se déchire. Tenir tout au bout des doigts, le serpent luminescent, les regards en plongée, les iris découpés, l’avenue cachée sous les serres chaudes. Le goût du soufre ouvre des portes. Là, tout près de la caverne à la vierge. Planquée comme une chienne le long des marches. Tout ici a toujours été ici.

Et très vite les chambres à part. La séparation des dynasties qui se lèvent. Vue sur les najas. Vue sur la clôture épidermique. D’un étage l’autre, brume napalm du silence.

Ici où l’on bâtit une chapelle, ils atermoient sur leur âme lorsqu’il s’agit de se planter un couteau dans le cœur. Ils ont fait ces caves, ces tunnels aux murs de terre sèche, ces bifurcations, ces étouffements. Ils ont fait ces carreaux bleu et blanc, ces portes-fenêtres et ces pièces du sommeil, ces montées d’escalier de la morsure, ces paliers d’où l’on se jette, ces chambres de scission, et ces dernières marches vers le sommet. Balcon de verre sur la nuit, paratonnerre pour garde-fou, les larmes conductrices d’étincelles.

L’odeur du créosote et du cyanure. L’or blanc des maisons de passe. Toutes pareilles. Buissons desséchés, les hurlements des créatures, deux-façades de la misère, des histoires plein les commissariats, murmures aux veines blanches, ils ont monté des grilles et bâti des dépendances, hululement de l’alcool, fosse commune, l’odeur des bêtes et de la merde, quelqu’un à la fenêtre, dans la strangulation de son monde, un rideau de mains, briser le plomb d’une glace sans tain, et cet animal sans reflet, ses yeux d’images glacés de mauvaise nourriture, un chemin qui monte vers les nouvelles dépendances, et par-delà les grilles l’autre route, entre le grumeau d’une peau rouge et l’alignement pervers des excroissances, le tuyau d’eau glacée, les discussions à rebours, ne pas voir la folie, ne pas sentir l’odeur du cadavre, lui préférer le masque des iris coupés et le rictus des acouphènes.

Ici où l’on bâtit des lignes à haute tension, où les serpents emportent de pleines phalanges, où les murs de mues découpent les poèmes noirs en échardes.

La schizophrénie comme pratique moderne de l’échangisme individuel. Une chambre pour une autre ; passage des fluides corporels d’un étage à l’autre ; transfert des musiques du chambranle ; salles-mausolées aux sarcophages anéantis. Toutes les facettes d’un même diamant faux.

Alignement de pierres dressées ; livres debout dans les bibliothèques de la nuit toujours, face aux cités découpées de persiennes, les statuettes en morceaux, rocking-chair des femmes absentes, et toujours ce parfum, la fleur des respirations nocturnes. Dormir sans paupières. Branlettes sous les tapis de toilette. Spectacles permanents par-dessus les lavabos. Les cuisines mutent en salles de bains. Chambres d’amis où perdure la maladie. Mémoire d’artériosclérose latérale. Mémoire de chapelet. Mémoire du refus et du bannissement.

Faire attention aux pas, aux grincements. Ici où les bêtes viennent boire. Les monticules se font prison. En leur creux coulent les fluides de la viande.

Premières marches vers la porte définitive, l’antichambre des renoncements, goût de métal sous la langue.

Sous la lumière oblique des chambres qui n’existent pas. Boire l’oubli. L’angle précis sous lequel apparaissent les filaments d’aigue-marines. Exaltés par l’accroissement des montagnes oculaires. Comment cerner une maison qui s’échappe de partout ?

Fenêtres de bois vernis. Leurs mécanismes escamotés. Basés sur la domination. Visions du château-fort. Visions des distances. Accumuler les expériences. La sueur et le sang. Petite boîte encastrée à gauche de la grille. Des fleurs à séquestrer. Dormir dans la paille plutôt que rentrer chez soi. Subir les questionnements. Raconter les vies.

Sentir les tuiles sous la main. Des propositions d’effondrements. Être un nuage accroché aux anfractuosités. Et sa robe tachetée de trous noirs, devenir ce qu’on n’a jamais voulu qu’on soit. Deux impasses sur trois. Une chance sur neuf de trouver le sourire.

Elle partout dans les murs, sa disparition dans le monte-charge sur quatre étages, toutes ces morts évitées de justesse, tomber dans l’oublie, faire lire les lignes de la paume, les lambeaux à déchirer, quelque chose du sang qui perle, impossible tu comprends ? impossible mais tu sais ce qui se joue ici, ce qui doit se dire, ces jeux de hasard où l’on fait gagner l’autre, la perte du souvenir comme effacement de la pensée, musique atroce, identification des généalogies, elle donne naissance à son père, ici c’est elle.

Conte de fées de la pauvreté. La maison se bâtit d’elle-même, elle enfante ses coupe-gorges, tout le prix qu’elle y met concourt aux descendances ensanglantées. Elle enfant voit les pierres s’élever d’elles-mêmes, magie des transparences, des maisons identiques, des nourritures pour les porcs. Elle soulève la fonte et succombe aux atours de la dame en noir.

Aux appendices mutilés.

Courir les bras contre soi, contre la montre, vers la gauche contourner l’arbre et retour, s’arrêter avant les territoires interdits, les kiosques de caresses, les attouchements, les prairies gonflées d’étrons, les animaux pleins, les frontières de tous les territoires. Ricocher vers la maison et, devant son visage inverse, voir le fer planté dans la chair. Et les larmes métallurgiques étouffer les cris et les reconnaissances.

Ici où le verre égrène ses visages, constater la couleur, l’absence de lumière, la rambarde qui plante ses échardes sous les ongles, le puits peu profond, fenêtre vers un ciel de nuit, oubliette vers l’infini, quelqu’un s’appuie sur le bois, l’homme aux images, qui se noie dans un fleuve serpent, ici où les tatouages remontent le fil du temps, où les ongles grattent la fine couche d’étain, où les limites sont atteintes, il faut se réchauffer en brûlant les amoncellements.

Au ciel où butent les descendances, il s’offre. Sa tête dans la main. Oiseaux en cage. L’odeur des chiens. Retrouver la vie du ventre.

Elle pleut en nuit sur la verrière. Longue chevelure lactée par deux chiens couchés. Ici dessine les carreaux séparés du plomb des crucifixions. Ici la dame aux poisons ouvre ses chas et déverse les cascades sur les planchers disjoints.

Au plafond du premier, corridor murmurant des daguerréotypes, on épelle le nom et tout doit s’ouvrir, mais c’est la chair qui s’ouvre, c’est la chair qui s’ouvre, la chair sèche des tunnels du remembrement.

Ses mains plaquées contre le verre, marionnettes des territoires, l’épidémie des reconfigurations du souvenir. Ici où les spectres absorbent les débris de plusieurs vies. On n’a pas le droit de dévier de la ligne droite ; vers la chambre ou l’escalier, plongeon dans les puits de verre, les collines verticales, jusqu’au four à chaux, ici où les corps s’espacent dans un nuage de fumée. Cœur magique de vapeur d’eau. Soupirs d’osselets.

Et dans la chambre où la maison se trouve, quelque chose se cache derrière la façade. La prestidigitation de Liz. S’identifier aux bois du lit, de la table, de la coiffeuse, de la garde-robe. Trahir la transmission. Ne retenir que la nuit cloutée, la chambre télévisée, la salle-à-manger des générations successives, tout trahir, tout absorber, elle une amibe à taille humaine, réorganise son champ d’opération en énumérant les bordels militaires de campagne.

À la croisée des chemins, Liz prend des bains de jeunes vierges et refuse les dénégations.

Soupçons déversés par les douves.

Disparition de l’inconvenance. Ne pas pouvoir pardonner.

Ici où le gibet se dresse, il a la semblance d’une maison.

Son ombre jusqu’à l’école primaire. Pseudonyme des revendications. Savoir qu’on porte le nom du verre brisé. Des fantômes coulés dans les hauts-fourneaux. Ici où la chaleur à chaux. Ici où les corps renforcent les parois. Souvenir calcifié des anéantissements.

Souvenir calcifié des anéantissements.

427. Trois Cents Martyrs Aux Stigmates Sur Leurs Prie-Dieu Organiques

Posted in meurtre, operation chirurgicale with tags on novembre 13, 2011 by 1000morts

La pourpre violette du sang qui l’imprègne, mêle ses fibres liquéfiées à celles du tissu, l’harmonie des tons fait figure d’apocalypse du deuxième balcon. Tous les hommes d’Eglise s’effondrent et entraînent, en leur enfer refusé, les gitons masqués sous leurs bures. Phylis traverse les rangées d’hommes affalés sur leurs prie-Dieu organiques, et joignant ses gestes à leurs paroles, tranche la vermine du mensonge inconscient, pour virevolter, bondissante giclée de vent refroidi au scalpel, défenestrer en masse au Paradis.

418. Contemplation De L’Ombre Déchiquetante II

Posted in maladie, meurtre with tags , on octobre 31, 2011 by 1000morts

Acte 2, l’apesanteur de l’abattoir, Rossetti accroupi au bord de la scène, défie les lampes à huile et à acétylène, apprécie la démonstration, applaudit par moment, ses lettres se reforment dans son esprit, celles de l’errance et des complications, des infections nosocomiales, du virus de la peste et de la lèpre mêlées, qui devant lui avait pris corps, une forme non préhensible mais déchirante, délabrant les rangées du fond avant de sauter jusqu’au premier balcon.

417. Dernière Existence Horizontale

Posted in meurtre with tags on octobre 28, 2011 by 1000morts

Rangées du fond, sièges ôtés, public debout, chahuteur, siffleur, rires gras, la mi-populace, phénomène de masse, la fourmilière des médiocres. Syphilis ne s’attarde pas ici non plus, ça rentre comme dans du beurre et vomit ses intestins avant même le premier contact, la chair s’ouvre pour l’accueillir, les marionnettes s’effondrent, leurs filatures internes sectionnées, brusquement agitées d’une existence horizontale, la limite, dernière terre, sans clôture, mouvements du coin de l’oeil, Phylis est déjà au balcon.

416. Contemplation De L’Ombre Déchiquetante I

Posted in demembrement, meurtre with tags , on octobre 25, 2011 by 1000morts

Acte 1, Rossetti debout sur la scène, toutes lumières braquées sur lui, la poursuite obsédante, aveuglé, Rossetti se protège les yeux de ses mains et attend que la rétine s’habitue, se focalise à nouveau sur Ce Qui Est En Face : scène de meurtres, lieu du massacre, étal de boucherie, et cette ombre magnifique, son jais jaillissant en lames courbes, vivantes, un tourbillon déchiquetant, Rossetti en perd son alphabet du shéol pendant quelques instants, quelques instants seulement.

412. Au Labyrinthe Squelette Des Bibles De Nerfs

Posted in meurtre with tags on juin 3, 2011 by 1000morts

Rangées du milieu, les bourgeois lourds s’extirpent malaisément de leurs fauteuils, la plupart n’en auront pas le temps, Syphilis est sur eux, tranchante furie, ses ongles scalpélisent sans discernement, les ventres béent, bâillent, baleines éventrées dégorgeant leur huile, les dernières pêches, les prophètes engloutis. Les stylistes de la plainte, elle leur donne du grain à moudre, de quoi remplir des bibles entières. Les jabots volent, les soutanes se tachent, tout ça s’emplit du choc des tendons et du grincement des nerfs, claquements musculaires, étirements et claquements des réseaux, étreintes non souhaitées : Phylis fait le ménage à l’arme blanche.

406. Troisième Cercle De Résurrection

Posted in meurtre, reproduction with tags on mars 25, 2011 by 1000morts

Messaline s’élevait depuis des siècles, verticale, les bras en croix, ses cheveux nocturnes agités de vagues comme d’une main qui les animerait. Elle s’élevait d’un pouce par siècle, luminescente, irisant son cosmos de franchise et d’acceptation, l’accueil des ratés, l’amour des échecs, tous étaient ses enfants, les bossus, les sadiques, les torturés, les maudits, tous étaient ses bienaimés, Messie rayonnante accélérait ses particules l’une après l’autre, jusqu’à recréer l’illusion des commencements, pour en finir une fois pour toutes, serrer la vie dans son poing jusqu’à ce qu’elle étouffe.