Archive for the irradiation Category

535. Elle Voit Les Visages De La Rage : Abandon 2/2

Posted in irradiation with tags , on janvier 23, 2020 by 1000morts

Le silence d’un instant.

Ce fantôme.

Range sa vie dans un tiroir de fleurs.

Ses larmes éclatent en champignons nucléaires, dilatant le sable et l’eau.

Sous la grève les voix annulées ; sous la terre, les femmes aux talons blessés. À travers l’eau, vers les journées de transfiguration, les nefs tranquilles.

Ballottée par le vent des soirs, Liz compte les générations du néant.

Énumère ses accomplissements sur les doigts d’une main.

Joue au hasard des articulations.

Les prisonniers de la terre, délivrés pour le prix du pain et d’un peu d’eau.

Son cœur ralentit.

S’effiloche dans l’ouragan.

Elle voit les visages de la rage.

Se souvient des chansons.

Puis tout est parti pour toujours.

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521. L’Extrême Silence De La Destruction Pure : Échange 2/2

Posted in irradiation with tags , on janvier 9, 2020 by 1000morts

La fille cachée dans sa peau de suie, porte les bois comme une couronne de vigueur.

Tout est calme ici. D’autres mains ; d’autres yeux. Huit d’entre eux roulent dans des orbites venimeuses.

Plus de souhait à formuler, première étape les secondes qui passent, première étape la mesure des évanouissements.

Son obsession des courants de feu.

Sa tristesse infinitésimale.

Une homéopathie du sommeil.

Elle marche ses battements de cœur, elle marche sa voie funeste vers les souterrains magenta, elle marche une seconde vers le néant, elle marche deux secondes vers le concert de propagandes, elle marche elle marche d’un château l’autre, vers les chants inverses du temps qui se retourne contre elle, tout est tranquille tout est froid, plus rien sentir, plus rien paraître, son visage froid au toucher, ne pas arrêter de boire, cette eau tombée du plafond, cette paroi du dessus, Liz sa vie multipliée par elle-même, suc aux doigts de rosée, sa surface multipliée par elle-même, quelque chose de l’algèbre du besoin, toutes ces silhouettes du détour, certaines griffent sa robe ; d’autres empêchent les énumérations du souvenir.

Son paysage flouté de vitesse.

L’herbe penchée sur sa peau. Les estafilades de sentiments, images disparues, souhaits renoncés, rêves terminés, les attentes et les jours, toutes des secondes, des instants d’anéantissements.

Sa peau luit faiblement.

Cette pièce immense. Cette pièce d’échos.

Au mur devant elle, un miroir d’eau suitante.

Son reflet lui répond.

Elle ne sait plus qui d’elle ou d’elle doit répondre, et qui pose les questions.

Bonjour image, dit-elle, ou peut-être est-elle celle qui répond ainsi.

Qui est montée, accrochée comme un tableau de vigueur, une nature morte sous le soleil, et qui descend dans les aspérités du Ponant.

Qui compte les dernières secondes et qui énumère les syllabes accrochées d’aube, les kilomètres-Ford, la lumière des aurores, les minutes irradiées, la valeur de l’énergie, l’extrême silence de la destruction pure.

500. Souvenir Calcifié Des Anéantissements : Sous L’Angle De La Maison-Sorcière

Posted in immolation, irradiation, meurtre, poison with tags , , , , , , , , on décembre 19, 2019 by 1000morts

L’air est flammes, ici où les géants ont copulé sur les monticules. Lames de volcans. L’aveuglante nudité. Des œufs étranges sous le nid d’étoiles. Alors il n’y avait que du sang rouge dans les tranchées. Des visages interdits tendus vers la lune. Les reflets du poison sur leurs peaux d’écailles. Quelque chose dans la rythmique de leurs cris, la pulsation de leurs griffes, le chant de grillon parmi leurs étincelles internes. Tout près d’ici, le grésillement d’une chair en feu dans une carcasse de voiture. Les abords des ruisseaux nucléaires.

Chute de mondes.

Ici où les racines plongent, où les astres portent un nom, numérotés d’usage, endogames en leurs cryptographies du diable. Coupés des artères, dans l’arrière-boutique du corps, ces silhouettes cyclopéennes s’ébrouent en contrebas de la maison.

D’ores les coquillages s’amoncellent. Pétrole incandescent. Lui qui explose au bain amer. La colline comme un poing serré. Un œil ouvert sur la boîte. Ces fruits aux autres couleurs. Ici où les nouvelles créatures se serrent les unes contre les autres, pour s’échauffer. Sous les pluies acides. Les lignes de basse, réunies en un nuage, rubans de voix, visages qui hantent derrière le verre dépoli. Les enfants s’éveillent au bruit qui claque. Jouent à cache-cache avec le temps.

Et déjà les ossements s’entassent, allongés sur les civilisations pétrifiées, œil ouvert œil fermé, nettoyés à l’alcool. Strates après strates. La fortune des envieux.

Affamés, les seigneurs de la faim négocient leur passage dans un autre monde. Ici où les fenêtres oculaires grésillent au tison de l’appétit. Leurs doubles rangées de crocs saignent au délire de la peau. Caressent les contours d’une ombre. Et entendent les cycles de l’écho.

Ces animaux creusent les fondations, rabattent les monceaux de laitance, encerclent la suie dans les collines creuses, appréhendent les retours maudits, touchent du doigt le chambranle des portes définitivement closes.

Néons de couleur aux bordures.

Mâles déguisés en femelles près de la chandelle allumée.

Ici où tout est flammes.

On pose les bases d’un mensonge de stèle.

Papillons d’yeux sur les paumes de leurs mains.

Vapeur poreuse découpée en bloc.

D’un côté, les pierres s’élèvent ; de l’autre, la paroi s’éventre. Bientôt gagnée par l’herbe et l’ordure, les salamandres de l’autel, les sentiers qui perdent la vue. Falaises déchiquetées longent la voie ferrée. Ici où l’on dresse des fours comme totems des aliénistes.

Ici où mourir signifie retrouver la chaleur.

Par-dessus la colline noire, mil neuf cent vingt-sept, les pierres s’ajustent, les chairs brûlent, plan de travail, factures non payées, et ces hommes qui poussent, tirent et élèvent, barbouillés d’une suée blanche, pour le prix d’un exilé, un qui se multiplie comme un miracle. Eux triturent les viscères. Leurs corps dans la pierre. Leurs corps dans la pierre.

D’une façon ou d’une autre il y a eu pacte.

Portrait d’un crime, recouvert de ciment ; pas de reflet, jamais, de la maison dans le petit étang qui la polit comme un miroir. Rien ici ne se vit.

Buissons de noisetiers. Fosse septique où les enfants se perdent.

Trois générations pour jouer à la roulette russe. Point de guet pour l’entre-deux. Zones d’apitoiement des vents contraires. Quelque chose dans le ciel qui se déchire. Tenir tout au bout des doigts, le serpent luminescent, les regards en plongée, les iris découpés, l’avenue cachée sous les serres chaudes. Le goût du soufre ouvre des portes. Là, tout près de la caverne à la vierge. Planquée comme une chienne le long des marches. Tout ici a toujours été ici.

Et très vite les chambres à part. La séparation des dynasties qui se lèvent. Vue sur les najas. Vue sur la clôture épidermique. D’un étage l’autre, brume napalm du silence.

Ici où l’on bâtit une chapelle, ils atermoient sur leur âme lorsqu’il s’agit de se planter un couteau dans le cœur. Ils ont fait ces caves, ces tunnels aux murs de terre sèche, ces bifurcations, ces étouffements. Ils ont fait ces carreaux bleu et blanc, ces portes-fenêtres et ces pièces du sommeil, ces montées d’escalier de la morsure, ces paliers d’où l’on se jette, ces chambres de scission, et ces dernières marches vers le sommet. Balcon de verre sur la nuit, paratonnerre pour garde-fou, les larmes conductrices d’étincelles.

L’odeur du créosote et du cyanure. L’or blanc des maisons de passe. Toutes pareilles. Buissons desséchés, les hurlements des créatures, deux-façades de la misère, des histoires plein les commissariats, murmures aux veines blanches, ils ont monté des grilles et bâti des dépendances, hululement de l’alcool, fosse commune, l’odeur des bêtes et de la merde, quelqu’un à la fenêtre, dans la strangulation de son monde, un rideau de mains, briser le plomb d’une glace sans tain, et cet animal sans reflet, ses yeux d’images glacés de mauvaise nourriture, un chemin qui monte vers les nouvelles dépendances, et par-delà les grilles l’autre route, entre le grumeau d’une peau rouge et l’alignement pervers des excroissances, le tuyau d’eau glacée, les discussions à rebours, ne pas voir la folie, ne pas sentir l’odeur du cadavre, lui préférer le masque des iris coupés et le rictus des acouphènes.

Ici où l’on bâtit des lignes à haute tension, où les serpents emportent de pleines phalanges, où les murs de mues découpent les poèmes noirs en échardes.

La schizophrénie comme pratique moderne de l’échangisme individuel. Une chambre pour une autre ; passage des fluides corporels d’un étage à l’autre ; transfert des musiques du chambranle ; salles-mausolées aux sarcophages anéantis. Toutes les facettes d’un même diamant faux.

Alignement de pierres dressées ; livres debout dans les bibliothèques de la nuit toujours, face aux cités découpées de persiennes, les statuettes en morceaux, rocking-chair des femmes absentes, et toujours ce parfum, la fleur des respirations nocturnes. Dormir sans paupières. Branlettes sous les tapis de toilette. Spectacles permanents par-dessus les lavabos. Les cuisines mutent en salles de bains. Chambres d’amis où perdure la maladie. Mémoire d’artériosclérose latérale. Mémoire de chapelet. Mémoire du refus et du bannissement.

Faire attention aux pas, aux grincements. Ici où les bêtes viennent boire. Les monticules se font prison. En leur creux coulent les fluides de la viande.

Premières marches vers la porte définitive, l’antichambre des renoncements, goût de métal sous la langue.

Sous la lumière oblique des chambres qui n’existent pas. Boire l’oubli. L’angle précis sous lequel apparaissent les filaments d’aigue-marines. Exaltés par l’accroissement des montagnes oculaires. Comment cerner une maison qui s’échappe de partout ?

Fenêtres de bois vernis. Leurs mécanismes escamotés. Basés sur la domination. Visions du château-fort. Visions des distances. Accumuler les expériences. La sueur et le sang. Petite boîte encastrée à gauche de la grille. Des fleurs à séquestrer. Dormir dans la paille plutôt que rentrer chez soi. Subir les questionnements. Raconter les vies.

Sentir les tuiles sous la main. Des propositions d’effondrements. Être un nuage accroché aux anfractuosités. Et sa robe tachetée de trous noirs, devenir ce qu’on n’a jamais voulu qu’on soit. Deux impasses sur trois. Une chance sur neuf de trouver le sourire.

Elle partout dans les murs, sa disparition dans le monte-charge sur quatre étages, toutes ces morts évitées de justesse, tomber dans l’oublie, faire lire les lignes de la paume, les lambeaux à déchirer, quelque chose du sang qui perle, impossible tu comprends ? impossible mais tu sais ce qui se joue ici, ce qui doit se dire, ces jeux de hasard où l’on fait gagner l’autre, la perte du souvenir comme effacement de la pensée, musique atroce, identification des généalogies, elle donne naissance à son père, ici c’est elle.

Conte de fées de la pauvreté. La maison se bâtit d’elle-même, elle enfante ses coupe-gorges, tout le prix qu’elle y met concourt aux descendances ensanglantées. Elle enfant voit les pierres s’élever d’elles-mêmes, magie des transparences, des maisons identiques, des nourritures pour les porcs. Elle soulève la fonte et succombe aux atours de la dame en noir.

Aux appendices mutilés.

Courir les bras contre soi, contre la montre, vers la gauche contourner l’arbre et retour, s’arrêter avant les territoires interdits, les kiosques de caresses, les attouchements, les prairies gonflées d’étrons, les animaux pleins, les frontières de tous les territoires. Ricocher vers la maison et, devant son visage inverse, voir le fer planté dans la chair. Et les larmes métallurgiques étouffer les cris et les reconnaissances.

Ici où le verre égrène ses visages, constater la couleur, l’absence de lumière, la rambarde qui plante ses échardes sous les ongles, le puits peu profond, fenêtre vers un ciel de nuit, oubliette vers l’infini, quelqu’un s’appuie sur le bois, l’homme aux images, qui se noie dans un fleuve serpent, ici où les tatouages remontent le fil du temps, où les ongles grattent la fine couche d’étain, où les limites sont atteintes, il faut se réchauffer en brûlant les amoncellements.

Au ciel où butent les descendances, il s’offre. Sa tête dans la main. Oiseaux en cage. L’odeur des chiens. Retrouver la vie du ventre.

Elle pleut en nuit sur la verrière. Longue chevelure lactée par deux chiens couchés. Ici dessine les carreaux séparés du plomb des crucifixions. Ici la dame aux poisons ouvre ses chas et déverse les cascades sur les planchers disjoints.

Au plafond du premier, corridor murmurant des daguerréotypes, on épelle le nom et tout doit s’ouvrir, mais c’est la chair qui s’ouvre, c’est la chair qui s’ouvre, la chair sèche des tunnels du remembrement.

Ses mains plaquées contre le verre, marionnettes des territoires, l’épidémie des reconfigurations du souvenir. Ici où les spectres absorbent les débris de plusieurs vies. On n’a pas le droit de dévier de la ligne droite ; vers la chambre ou l’escalier, plongeon dans les puits de verre, les collines verticales, jusqu’au four à chaux, ici où les corps s’espacent dans un nuage de fumée. Cœur magique de vapeur d’eau. Soupirs d’osselets.

Et dans la chambre où la maison se trouve, quelque chose se cache derrière la façade. La prestidigitation de Liz. S’identifier aux bois du lit, de la table, de la coiffeuse, de la garde-robe. Trahir la transmission. Ne retenir que la nuit cloutée, la chambre télévisée, la salle-à-manger des générations successives, tout trahir, tout absorber, elle une amibe à taille humaine, réorganise son champ d’opération en énumérant les bordels militaires de campagne.

À la croisée des chemins, Liz prend des bains de jeunes vierges et refuse les dénégations.

Soupçons déversés par les douves.

Disparition de l’inconvenance. Ne pas pouvoir pardonner.

Ici où le gibet se dresse, il a la semblance d’une maison.

Son ombre jusqu’à l’école primaire. Pseudonyme des revendications. Savoir qu’on porte le nom du verre brisé. Des fantômes coulés dans les hauts-fourneaux. Ici où la chaleur à chaux. Ici où les corps renforcent les parois. Souvenir calcifié des anéantissements.

Souvenir calcifié des anéantissements.

494. Effondrement De Wier Comme Résolution Cryptée Des Codes Nucléaires

Posted in electrocution, irradiation with tags on décembre 13, 2019 by 1000morts

Éclairs du Wendigo.

Sur les toits de paratonnerre, Wier réinvente les activités du siècle de l’atome.

Être couteau, être coupé, être cet être qui devient deux et fout le feu à l’univers.

Il sent palpiter le piquet de fer ouvragé ; toutes ces initiales, comme résolution cryptée des codes nucléaires.

Ces initiales qui énumèrent les dyspraxies du diable.

Ajoutées de labradorites invocantes.

Les sept familles du marais infectieux.

Le tarot de l’horreur.

Debout sur son monde en biais, Johannes Wier et ses généalogies de gravures, dessinées sur sa peau dans une encre de disparition. Les tentacules sous l’épiderme. Sous sa longue robe de tourmaline. Une main au piquet de fer, une autre tendue vers le soleil noir en son ciel négatif. Celui qui tend ses pattes innombrables vers les montagnes oculaires.

Et au creux de ses bras, les mines de calcaire et d’or cyanosé.

Les grandes ailes ossifiées des anciens démons du monde.

Wier comme une ombre portée par la maison des angles perdus, qui s’échappe dans un claquement de fouet et le bruit mouillé d’une vieille chair qui s’effondre sur elle-même.

Wendigos de l’éclair.

471. Les Six Noms-Virus Du Grand Satan Hardcore : Syphilis Au Souterrain III

Posted in irradiation, possession with tags on novembre 20, 2019 by 1000morts

Ici ton visage au sol. La bouche pleine de terre. Expression directe des croyances articulaires. Cicatrice contre ta bouche, dialogue avec ta bouche. Écho dans les cavernes vides. Bruit sur l’eau. Ricochets de lumière.

La matière et l’esprit.

La matière et l’esprit.

Confusion des insectes.

Ta croyance à la commissure.

Section dans la chair.

À la jointure d’une lèvre et d’une lèvre.

Là où les baisers s’écartent sur autre chose.

Ligne plus longue que la précédente. Pour dire l’avenir.

Fourche, cartes du tarot, les créatures sans nom qui s’endorment dans les moulins enflammés.

Dévorés par la peur et les flashes bruyants.

La foule qui veut les piqûres.

Offre ses avant-bras à la marque du diable. Souille son sang.

Bois des insectes, puits de carbone. Bois des insectes.

Renifler du sang séché.

Téléphoner pour dire qu’on va bien.

Le langage simple des petites gens. Entre la déchirure et le dard du scorpion. Renifler de la morve séchée. Qui survit à une attaque nucléaire.

Ici ton visage, enfoncé dans la terre sale.

Piquée de pointes. Grêlée par la tempête. Par la fièvre. Aspirée par les concavités inverses de tes maladies. Qui survit à une explosion atomique.

Les démons invoqués par tes sourcils qui se rejoignent. Les six cents gestes pour faire surgir le Grand Satan Hardcore dans un salon. La femme connaît ton nom, Phyllis. Ton nom-virus sur les écrans blancs et les tours qui ouvrent le feu.

Les soixante gestes pour libérer le Double Satan quand les yeux refluent dans le feu.

Alignement des couleurs. L’impossible accueil du Core Motel, où trois hommes en un seul pour signer le registre, et une femme aux tentations tentaculaires pour déplier les pages d’un corps démultiplié. Six gestes pour rejoindre le présent quand les heures égrènent le nom de notre seigneur, non pas l’un des trois mais Syphilis à la fois.

469. Ici Nous Sommes Cachés Dans La Maison De Chair : Double Abîme Scalpel Éternel VII

Posted in irradiation, toxicomanie with tags on novembre 18, 2019 by 1000morts

Savoir qu’il faut s’y mettre, clavier pour mains d’enfant, la musique sourde des touches ultramodernes. Comment couper quand les mots apparaissent sur un écran de la taille d’une enveloppe ? Quand ils sont fréquence hors de toute bande magnétique ?

Bond dans le temps. La machine hoquette. Régurgite sa grammaire ancienne. Les promesses des tempêtes. Liées aux espoirs des ossements. Liées aux lècheries de blessures sous les coups de tonnerre, jusqu’à l’amoindrissement, la perte et la magie, jusqu’aux répétitions des jeux d’étranglement, Tim S. Glass dans les vestiaires et les toilettes pour homme, échangeant ses faveurs contre de la monnaie de singe, recherchant ses brûlures de guerre, parmi les retombées, les gradins recouverts de peau adolescente, des blessures hormonales, des dénonciations au proviseur, Tim photographe des entités intérieures, la marginalisation des témoins, il imprime des torsions dans les muscles du réel, écrans de chair, quelque chose comme un gant d’espion au bout du bras, écoute des aspirations du fluide, pénétration des tuyaux secrets, mains plaquées sous le plafond de verre, quand l’homme étouffe dans sa rivière incroyable, après l’échange des quantités d’eau et d’atomes, Tim sa mémoire de plomb gravée des radiations nocturnes.

Il déploie la vie d’un autre, sons d’une autre pièce, gémissements et coups contre les parois, raclements, râles sourds, scènes d’un autre étage, au Core Motel il surprend des discussions sur l’atome, les mondes impersonnels, cette machine qui vous crée, les mondes de l’eau, les mondes derrière les chutes d’eau, ceux qui se creusent dans le pli du bras, dans la forme d’une personne, sculptée dans la glaise de chance, Tim ici s’insère, une bombe lâchée un jour de transfiguration avortée.

Bombe à fragmentation.

Plusieurs dialogues dans la maison de l’anneau.

Électrons qui s’entrechoquent dans un verre de bière.

Nous sommes cachés ici, au vu et au su. Maison de la chair. Fréquence interdite. Silence des projections. Cachés au jour. Les semblances d’ailes brisées. Moineau qui chante dans la nuit, son ombre creusée dans le bois, son chant gravé dans la voix.

Plusieurs morceaux de Tim tourne à contresens.

462. Souvenir Du Poème En Noir : Sous L’Angle De La Maison-Sorcière V

Posted in calcification, fantôme, irradiation with tags , on novembre 11, 2019 by 1000morts

Ici la salle-à-manger du meurtre, ses deux portraits en surplomb, l’échange des sangs assemblés, l’ancêtre à la souvenance et l’autre qui calcifie sur sa chaise percée, l’organe a son absence d’os, lieu du chien et de la misère, cheminée sur du vide et bibliothèque qui s’escamote sur le mensonge, promesses sans merci, l’échappatoire des estropiées, un bureau près de la fenêtre par où l’on regarde la créature qui s’approche, le soir qui tombe, la grosseur derrière la mâchoire, ne plus tenir à rien quand les stores s’abaissent comme un train de marchandises. Et derrière les carreaux de verre, la contre-allée vers la falaise, le kiosque où se déclarent les flammes, les champs de moutons et les connexions siamoises, l’erreur et le doute et le troc du sang d’absence. Quand les visages se multiplient en un seul, ces deux portes dont une fausse ouvrent aux plaques de marbre et aux marteaux qui frappent la peau fine des tympans. Elle est miroir sur le manteau. Elle est buffet aux couteaux. Et sous le lustre qui fait pleuvoir la nuit, Liz accroche ses filaments d’hivers nucléaires aux démangeaisons du diable.