À rebours voici Tim S. Glass, œil privé de paupières, sa descendance entre la pierre et le plâtre, confinée aux interzones.
Couper du papier pour comprendre le monde ; agiter les cloches tibétaines pour couvrir le bruit des machines à écrire, le grincement des enregistreurs à bandes, le bruissement des couteaux.
Être le troisième à marcher dans les antichambres. À moitié nu dans la maison de tous les angles. Sur une île au milieu du monde. Promontoire de béton régnant sur ville de cendres.
Sur son visage l’odeur de l’essence.
La moelle du monde.
Épidurale vers l’autre côté. Glass poussé entre les vertèbres, en direction des enchevêtrements de pièces. Se vendre d’abord et négocier ensuite ; l’œuvre au diable.
Ses mains ont conservé leur position, l’une ouverte, l’autre désignant la première, comme un salut et un flingue. Glass est loin de ses dispositifs, de la nucléarisation des énigmes, sa vie une œuvre d’art volée pendant la guerre, tout ici vous a une odeur de placard, qu’il pense.
Tout ici s’éventre sous la poussée.
Chambre d’enfant.
Le matelas dans un tiroir.
Les choses bien rangées pour l’apocalypse.
Deux petits corps entourés de fleurs séchées.
Glass prend une gorgée d’alcool qu’il n’avale pas. Il attend le déferlement des lunes mortes.
Allongé presque nu sur le tapis qui étouffe.
Enfiévré des cités sous la surface, bouillonnantes à la lisière de sa peau, mêlées du soleil d’acier sous la langue, la guérison, la guérison, imprudences masquées de liège, plaques de soupir fixées aux murs courbes, Glass presque nu découpé par la vitre du royaume des incendies, attend la musique obscure des retentissements.