Archive for the decorporation Category

423. Vision De Glass En Tisserand D’Ombre

Posted in decorporation with tags on novembre 8, 2011 by 1000morts

Assis en tailleur, le Rouquin respire. Simplement. Il est nu. Voyez sa nudité. Le froid de l’asphalte. Ce vieux carton sur lequel il était appuyé il n’y a pas si longtemps. Et le bruit, soudain, le bruit d’un magnétophone dont on a pressé la touche [STOP].

Glass s’effondre.

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234. Appartenance Est Exclusion

Posted in decorporation with tags on octobre 20, 2009 by 1000morts

Glass, plafond sur le monde, mur courbé invisible, mate ses engeances sous cloche, avec le regard bienveillant du dieu qui, le cordon ombilical tranché, dérive dans un lac de supernovas binaires, quand sa créature épanche son contenu à la surface de sa chair, où elle plante le fer et récolte le shrapnel, sème le trouble et moissonne la convoitise. Appartenance est exclusion.

149. Le Petit Cinéma Coagulé De Tim S. Glass

Posted in decorporation with tags on juillet 27, 2009 by 1000morts

Les coupures de journaux s’accouplent, déchirées dans leur longueur, aux moignons d’émissions de radio, elles-mêmes entées aux extraits des programmes du matin sur les chaînes cryptées. Le Bardo Thödol gît déchiqueté au bord de la table d’opération. Glass a posé sa tête dans ses mains. Ses doigts entrouverts redécoupent son réel. Des bouts d’images, surtout des sons, défilent d’un doigt à l’autre. Chacun une antenne dressée ; chacun son propre poste de retransmission ; chacun la fin et le médium.

Des passages de vieux porno, des pulps radio avec image de structures fréquentielles, peintures abstraites et ultraréalistes, des rebuts collés sur la toile avec des tranches de membres humains coagulés. Un spectacle déprimant, Glass se relève et se sert un autre verre.

144. La Femme Noire Aux Tentacules

Posted in decorporation with tags , on juillet 22, 2009 by 1000morts

Père, je me présente à Toi. Liz a posé son écharpe, ses gants, son chapeau en une masse de noir sur le guéridon. Sur ses mains posées l’une sur l’autre. Un empilement d’objets physiques. Père. Un filament perle à l’orée de sa bouche. Perce les coraux, s’exfiltre. S’étend. Père, je me présente devant Toi, écoute tes paroles, le crissement de tes mots, aiguisés par la pierre mouillée des Passages.

Elle, ses intestins noués dessinent des cabalismes ; Liz-la-Garde, basse, enivrée à un mètre de son corps. Elle, prend son cœur dans sa main fantôme. Examine son visage de près, son visage pénètre son visage, le miroir s’inverse, se retourne contre le mur, et reflète les mouvements tentaculaires de la chimère qu’est Liz.

088. Sur La Table Du Négoce

Posted in decorporation with tags , on mai 27, 2009 by 1000morts

– Alors ?

– Alors quoi ?

– Ne soyez pas stupide : qu’avez-vous vu ?

– Je n’ai fait que ressentir. Je n’ai rien vu. Je n’ai rien fait, que poser mes mains sur vous, Madame.

– Et vos chemins, où vous ont-ils menés ?

– Vos chemins à vous m’ont conduit en des lieux de soufre et d’acier durci. Vous ne désirez pas savoir ce que je peux vous apprendre. N’est-ce pas ?

Liz rajuste son châle autour de sa tête. « On ne peut rien vous cacher.

– Non. Pas vraiment, en effet.

Lodger plonge ses mains dans le graal d’eau glacée, tout en penchant légèrement la tête en arrière, réflexe de l’aveugle qui capte au radar les mouvements d’air et les différences de pression artérielle. Dessinant ainsi une carte géographique des corps et des arêtes mouvantes. « Mais que cherchiez-vous donc, au point d’en payer le prix exorbitant que nous exigeons ?

Liz sourit, d’un carnasse qui donne le frisson au chef de clan, ses propres mains se raidissent sur le voile, accusant son âge, ses rituels, ses amulettes, toute sa sainte tumescence et son élixir du négoce.

– C’est vous que je cherchais. Car il est l’heure de dire « oui » aux cartes que l’on abat et aux dés pipés qui sont jetés.

C’est alors que Lodger prend conscience du corps resté couché sur la table devant lui.