523. Derrière L’Ossature Extérieure Des Métamorphoses : Sécheresse 2/2
Elle suit les hiéroglyphes de la pointe des doigts. Les couleurs primaires dessinent des corps flottant aux rétines. Ces vaisseaux inassouvis. Ces vaisseaux brisés sur la grève. Leurs corps vidés par un peuple aux crochets et dents de sabre, sang noir et blanc, griffes sur la peau, la fin de l’histoire, elle monte et chute dans un océan, grêlée sa peau d’os essuyée du plat de la main. Liz remonte le fil des origines dans la chambre bleue où la chair s’attendrit.
Ici le flux des ondes remonte le courant.
Ici son visage contre ses mains rencontre les rêves lents et la machinerie d’obscurité.
Elle grandit ; elle vieillit.
Là-bas s’enfoncent les galions et la mariée échouée. Des éclats de chansons disséminés sur l’air. Guirlandes de vibrations là-haut, l’ignore des raccourcis.
Là-haut s’évasent les arcs-en-ciel et la fanfare des crépuscules, arrière-goût métallique, ici la mort, ici la mort. Elle avance ; elle cache.
Acide en son flacon. Elle sait les avancées, ces enfants qui se cachent sous la table, les fruits du pacte, ceux qui franchissent les frontières et tombent éclatants dans la familière poussière d’étoile filante.
Le prix du repentir, ces mots qu’elle ne pensait pas prononcer, ont un goût sur le palais, transpercent l’ossature extérieure, la tourbe des métamorphoses.
Ici la main qui tient le tissu de larmes.
Vers l’ouest, montée des échelons, la lumière du feu, le craquèlement des cris du lion.
This entry was posted on janvier 11, 2020 at 7:06 and is filed under metamorphose with tags croix, liz. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.
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