519. Liz En Sa Cathédrale Enfiévrée De Tumulte : Mère 2/2
Sa main sur l’épaule. Droite dans sa robe intacte, comme un écran blanc où se projettent les images de la fuite. Poursuite qui la suit ; public de poussière.
Liz prononce les mots des disparitions. Elle a peur des enfouissements. De la peine infinie. De la magie de la perte.
Elle voyage dans le temps, revit les déchirements les uns après les autres. L’attaque prochaine des figures féminines, leur intolérance dans le liège des renoncements.
Elle croise le goût du métal, s’apprête aux dernières attaques, à ce niveau l’odeur d’eau est étourdissante. Liz chantonne des cris d’animaux, en musique, dans ces corridors de cordes vocales ; elle s’éveille aux secrets, emprunte les passages secrets, révèle l’acanthe enracinée de ténèbres, et revient toujours ici, au croisement des bifurcations, son visage dessiné dans la tourbe, cette odeur de chenilles et de mariages consanguins.
Liz en sa cathédrale de sang, enfiévrée de tumulte, image pétrifiée gravée dans le temps, comme une ligne jetée ici parmi les souvenirs des fins ultimes. Elle tombe amoureuse. Ses genoux qui touchent terre, le tissu déchiré, l’interpénétration du viol et de la culpabilité, toutes ces bouteilles alignées sur les rayons de glaise. Tout remonte le courant des générations. Tout s’effiloche dans les ambitions démesurées et la tranquille émotion d’une médiocrité révélée.
Liz perd le fil des lacs de lave, de l’ouest et du nord, de l’est et du sud, des horloges sans aiguille et des enterrements dans la boue, du haut comme du bas, des injections diagonales, et du poison, du doux poison des racines. Là où le soleil ne fait que se coucher. Où la seule direction est celle du passé, du plus-loin, de l’au-delà.
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