501. Chute Des Roches Du Sacrifice : Cercle Un

Phyllis regarde la pièce à travers ses doigts. La chair presque orange éclairée par le brasier. Cinéma porno permanent des grandes cités lacustres du soleil.

D’ici elle ne peut voir la mare, velue d’herbe, fendue des âmes dorsales.

Elle a chaud où l’anneau l’enserre. Ce fer. La matière qui blesse. Le ciel au fourneau. Mais à travers ses doigts, c’est l’autre monde qui se révèle. Le matériau sonore des interstices. Elle sourit à la forme qui danse. La forme fine et maigre, la forme effacée qui s’étire, et se déplace quand elle bouge les mains, multipliée du songe, habillée de rouge, l’amour sanguinolent des transparences, ici dans la chambre, elle pourrait danser dans sa robe de nuit.

Encore engloutie de rêve.

Tout est calme.

Silence sur la fréquence vampire.

La lumière entre de deux côtés à la fois.

Cette odeur d’été, de ce côté de la maison, la fait trembler comme un oiseau aux aguets.

La montée aux tombes.

Cette odeur de grenier, dans le clapotis des vagues consanguines.

D’ici elle ne peut voir la verrière, ses diamants à six branches consumées de commerce, ses visages plats aux yeux rapprochés, leurs voix suraiguës, l’enchevêtrement des doigts du plomb, en pluie d’averse, contre le vent, essoufflée dans son souvenir, Phyllis frissonne, sa robe aux pans liquides pleut en averse sur le linoléum.

Par ici les maisons regardent les maisons. Vue sur les vallées peuplées de démons.

Chute des roches du sacrifice où la vie s’empoisonne.

Dans sa robe de nuit où les échos nourrissent les cercles concentriques.

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