478. À L’Oubli Des Générations De La Faim : Sous L’Angle De La Maison-Sorcière X
Passé la porte du verre, le rectangle découpé, étroit, jusqu’aux sorties grandioses. Vision du béton, de la pierre, du calcaire dont on fait des temples. Ces corps extraits des vallées de pauvreté.
Tout a disparu qui semblait gravé pour l’éternité.
Les proportions du bois sombre.
Toutes ces fenêtres qui ne seraient qu’aux fantômes.
Les portemanteaux en creux. Quelque chose de l’œil unique, déformé par le gigantisme, comme l’éléphantiasis oculaire des maisons-sorcières. Quelque chose qui se concentre ici, dans la poésie amère du passé.
Ces quelques marches menant aux autoroutes du passage.
La terre écœurante. Les noisetiers de chair ; nos noms sur chacun d’entre eux, comme tatouages entés sur des peaux vairon.
L’homme aux yeux tachetés.
Son manteau jaune derrière la vitre du placard ; salle d’attente des atermoiements et des reproches aux enfants, envoyés en larmes dans la forêt qui toujours sépare une maison d’une autre.
Coup d’œil au ciel. Leurs regards descendant comme des clous. Leurs sourires constellations. Les souffles nébuleuses dans l’air frais de l’aube. Attendre le lever du soleil, caféiné jusqu’à la moelle, pour le geste. L’amour des situations.
Ici convergent les lignes de force, et l’oubli des générations de la faim.
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