458. Enfers Portatifs Dans L’Eau Des Miroirs : Double Abîme Scalpel Éternel IV

Le voici dans la rue, le massicot d’ombre, attachée à la femme, sous la pourpre cardinalice. Le voici qui s’avance à reculons, qui s’estompe en se précisant, les cris sous la chair, au marché noir des mégots de cigarettes, tout ce qui se vend se consomme – c’est l’algèbre du silence. Le voici en son manteau, mystère du champ magnétique, la robotique des assoupissements. Un souffle tué pour une louve, derrière la femme qui arpente, parmi les colonnes et la vapeur dans les murs, un bruit de rats qui grincent et grignotent la cervelle. Déchiquettent le chemin descendant.

La magie sur son bras, au creux du coude un cercle noir, typographies du sens, la magie noire des encres contre nature, dirigée vers soi, opposée au monde. Son octogramme portatif.

Le voici qui cale ses pas sur ceux de l’autre.

Qui emboîte son petit enfer dans un cube en papier d’Arménie, joue de face en face, déplace les morcellements, le voici qui s’espace en se rassemblant, concentrant la lumière d’un chas d’aiguille pour y faire passer l’univers.

La Grande Fission fissure le plâtre de sa paume. Enveloppé du bruit des nuées, Tim Glass file et défait l’attente de sa danse de pluie.

Jusqu’à ce qu’elle se retourne et lève une main aux doigts trop longs, déchire le textile de la nuit et dans son calicot de corps nu, son ver nu d’une blancheur affreuse, la peau nue de ses doigts trop longs plonge dans l’eau des miroirs et serre la vie dans son poing jusqu’à ce qu’elle étouffe.

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