457. Basiliques Sanguines Au Croisement Des Générations D’Éons
Et ici l’interzone des paratonnerres. Sous la main de Syphilis, la répétition des notes de cristal, ses doigts qui pianotent contre ses cuisses, les pincements de la harpe, dans le hall d’entrée, portes défoncées sous la pression des tympans, pores sont oreilles, cœur est double enclume, au vide entre les osselets, jouer sa tête au diable et repartir gagnant de l’âme d’une autre, de l’âme d’une autre, de l’âme d’une autre.
Phyllis échange son cadavre contre une peau de bête, dans la chambre aux rideaux incendies.
Trompe le monde.
Passe l’arme à gauche dans un asile inondé par la gloire de Dieu.
Bandages sur le visage.
Bras tendus de cordes articulées.
Sa voix ne porte pas delà le grenier des fauves.
Phyllis hésite au croisement des généalogies électriques.
Sa main tremble contre sa cuisse ; l’autre agite le vent. Elle s’enfonce dans l’eau lourde de ses cauchemars récurrents. Ceux d’une petite fille dans le bois sombre où poussent les sorcières.
Après la tempête.
La génération des peurs.
Elle sent derrière elle, sous elle, la poussée lente des images du mouvement.
Captée dans son exosquelette, poursuivie par le silence, Phyllis tend les mains vers la forêt de chênes entrecroisés et fout le feu aux cathédrales du sang.
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