455. Hémisphères Éclatants De La Vérité-Radium : Double Abîme Scalpel Éternel III
Le voici las, en morceaux, en son territoire secret, parmi le radium et les ciseaux, les bandes aimantées et les anneaux magnétiques, la machinerie obscure qui l’électrise, celle qui hante ses rêveries, Glass face à l’écran immense, encore fasciné de tentacules quand sa cliente a passé. Ces excroissances, chant d’alcool, manteaux de profondeur, les deux pans d’une même tenture, sur la coursive les dieux du mal, sous la poursuite sa forme de l’attente, jeu de massacre, Glass et les ombres qui ne se dissipent pas au soleil.
Les heures défilent mais les circonvolutions serpentes se tordent toujours sur la toile tendue.
Les machines chauffent.
L’huile baigne l’air d’une semblance de poison.
Ses poings serrés sur ses tempes.
L’écartèlement du divertissement.
D’un pore à l’autre les hémisphères s’écartent.
Glass devant le spectacle des révélations, sentant sa fin dernière, déjà mort quand la vie commence, accepte l’affaire et signe le chèque, appuie sur l’œuf pour craqueler la coquille et libérer l’âme des prophètes, première repousse, premier rejet, extinction des ombres projetées, dans l’enveloppe de papier brun, la bouteille et le cliché, déchirer le polaroïd et boire l’alcool bleu, l’alcool des tourbes, l’alcool et la vérité inscrite dans la viande de ses tempes, serrées de poings, usées de radium, un viol long et raisonné, l’œuvre au blanc de Tim S. Glass, appesantie de sagesse, pas de livre ici, que des bandes magnétiques et la certitude, l’infinie certitude que tout ça finira mal.
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