Archive pour octobre, 2017

443. Sous L’Angle De La Maison-Sorcière I

Posted in disparition, Uncategorized with tags , on octobre 25, 2017 by 1000morts

Matrice convexe, Liz expire son premier souffle derrière les plantations d’amanites et d’anémones. Là où les miroirs se craquèlent et explosent au ralenti sous le sabot des taureaux. Elle vêle son troupeau d’ombres en creux dans la cave de la Maison-Sorcière.

Là où les chiens se nourrissent dans des toiles de jute qui tremblent après leur passage.

Où d’ores les couleurs du nez qui saigne, et déjà le regard de craie noire ne suffisent plus à amadouer les rats et les artifices. Les murs murmurants des couloirs de poussière.

Elle s’y trouve des échos d’inceste. Des branches noueuses perçant la pierre. Des gouttelettes perlant aux pointes. Des humeurs collant aux bacs d’acide.

Et toute cette vie dégoulinante dans les étages intermédiaires. Ces mains qui s’égarent. Ces culs-de-sac qui mènent à tout. La mise en joue du corps. La mise en pièce des organes génitaux. L’éternelle reproduction du même, vision moderne de la parthénogénèse des monstres.

Etendue parmi les flaques sombres, Liz épouse la forme de son âme perdue dans les corridors murmurants de la Maison-Sorcière.

Aux avancées sur la peau, elle oppose la froideur du vin tourné.

Ecartelée, elle pique du nez dans les rangées de pommes véreuses.

La base du triangle se creuse en pointe de flèche.

Liz, sa forme se dilue dans les artéfacts industriels. La craie des carrières. Le poids de la misère en coulures de maisons à un étage, semblables à des dents cariées. Et lentement elle s’efface dans la moisissure de son premier souffle. Et épouse la forme de la Maison-Sorcière. Sa cave comme crypte. Ses celliers comme tentacules. Ses murs de roche comme cantique. Au retour de l’immondice, l’hymne reprend les décombres. Et son corps devient autel sous les collines creuses.

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442. Transdéfiguration De Johannes Wier

Posted in sacrifice, Uncategorized with tags on octobre 24, 2017 by 1000morts

Le Soleil gobé, Wier transparaît dans l’âtre. Sa tête au grenier couronnée de Lune ; ses pieds aux souterrains, percés de six et six Étoiles. Sa descente aux tombeaux décuplés. Voyage immobile dans les catacombes.

Couloirs sont veines.

Formes de la cité fractale, la Cité-Sainte, la citadelle fondée sur les douves, le pouvoir appuyé sur des latrines, l’exhibition atroce.

Les Enfers ligotés sur l’autel devant lui, Wier transpercé de l’enfantement. Son visage gonfle. Sa peau se tend, se fendille, dessine des circonvolutions écarlates. Perce ses volcans sous la poussée du désert. Emporté par le contentement et l’extase, Johannes Wier irradie ses becquerels au cœur battant des atomes.

« Mon Œuvre Au Noir. »

441. À Byble Où Tout Renaît Dans Les Crochets-Tarentules

Posted in poison, Uncategorized with tags on octobre 23, 2017 by 1000morts

Dans la fixation des éléments, la cicatrisation des souvenirs, tout se fige et reprend son souffle.

Murmures des nouveau-nés. La double course en hélice atténue les commencements.

Rien n’est écrit qui ne se grave à la faveur de l’aube.

La pleine lune qui flambe, élémentale en son artifice et ses bengales.

Un monde s’effondre sur lui-même et c’est Byble qui renaît, puisant en ses racines pour expulser le soupir d’avant la Nuit. Pour expirer ses membres-demeures. Dénombrer la teneur même de son essence ordinaire. Le répertoire de ses aspérités intérieures.

Tout glisse quand rien ne bouge. Et que la nuit sort ses pointes-venins en crochets-tarentules.