Sous les plafonds, la pluie s’infiltre comme une colère. Syphilis est seule avec le vent. La nuée d’épines et d’insectes tranchants. Les ombres sont sous elle, imprimées dans un tissu de fiction, ce qui reste à dire se déploie en bas-reliefs de charpie en surplomb, les mains tendues du plâtre gonflé d’eau et cette odeur d’essence quand le soleil embrase le dernier étage et souffle l’ombre qu’est Phylis dans une grande incandescence De La Destruction Pure.
Archive pour novembre, 2011
429. Au Grand Entendement Des Paradis Embrasés
Posted in immolation with tags syphilis on novembre 17, 2011 by 1000morts428. MantiCore Inocule Au Poison Des Contes
Posted in poison with tags chrome on novembre 15, 2011 by 1000mortsChrome face au rectangle. Encadrement d’un cosmos plus obscur que la nuit. Sa silhouette comme terre creuse, labyrinthe de corail perdu dans une peau de bête. Chambranle du cartilage, fêlures où le vent siffle, des danses pour Slough Feg et sa ronde de vers géants, tunnels tortillants vers l’autre monde. Chrome, dans l’instant qui blanchit les cheveux de verre et arrache les sphères oculaires, franchit le pas ; Manticore des contes les plus anciens, mord sa queue pour disparaître.
427. Trois Cents Martyrs Aux Stigmates Sur Leurs Prie-Dieu Organiques
Posted in meurtre, operation chirurgicale with tags syphilis on novembre 13, 2011 by 1000mortsLa pourpre violette du sang qui l’imprègne, mêle ses fibres liquéfiées à celles du tissu, l’harmonie des tons fait figure d’apocalypse du deuxième balcon. Tous les hommes d’Eglise s’effondrent et entraînent, en leur enfer refusé, les gitons masqués sous leurs bures. Phylis traverse les rangées d’hommes affalés sur leurs prie-Dieu organiques, et joignant ses gestes à leurs paroles, tranche la vermine du mensonge inconscient, pour virevolter, bondissante giclée de vent refroidi au scalpel, défenestrer en masse au Paradis.
426. Contemplation De L’Ombre Déchiquetante III
Posted in maladie with tags rossetti, syphilis on novembre 11, 2011 by 1000mortsNile patauge dans les premiers rangs, obnubilés par l’ombre écarlate. Un fantôme gustatif, quelque chose comme un souvenir s’impose à lui, une brièveté d’une puissance inouïe, la diffusion, l’épuisement, la dilution, tout cela mène à aujourd’hui, à sa faiblesse, à son miroir noir de la jalousie, à sa fascination extrême, à son regard cloué, à l’ouïe des tréfonds, des instants, ses mains levées en signe de soumission, ventre offert, voix qui double, qui souffle, une tumeur en mouvement, la peste et la lèpre qui s’accouplent, et engendrent.
425. Un Jeu De Dominos Charnels Dans L’Abîme
Posted in effondrement with tags syphilis on novembre 10, 2011 by 1000mortsLivraison des aristocrates, engoncés dans leurs gaines, leurs pourpoints, leurs rituels. Les peaux tatouées en secret, tout est tenté pour retendre, hydrater, tromper, contourner, installer une neige, une glaciation des chairs. Ils se brisent en mille fragments de glace, se dit-elle, perçant les coques et répandant le pus des mariages consanguins. Tout ceci est trop facile. Bien trop facile, se dit-elle comme elle répand les petits cubes d’humeur sur le premier balcon. Les aristos jouent aux dominos, cryogénisés dans leur stupeur, effondrés l’un sur l’autre, s’entraînant dans l’abîme, dévissant de concert, comme il sied aux sangs purs. Phylis s’ennuie et se hâte vers le second balcon.
424. Dernier Souffle, Dernier Arbre, Comme Un Voile Violet Qui S’Envole
Posted in etouffement with tags messaline on novembre 9, 2011 by 1000mortsDans son brouillard, son embrasement des surfaces humides, des profondeurs, d’un océan de noir total, Messaline.
La vapeur, mystique des âges modernes, lui faisait une armure de gestes, une invocation dans le vent qui se lève, les rideaux tirés sur la lumière rouge, celle des convalescences, des visions au bord de l’eau, où elle s’enfonce, creusant son passage de brume, les contes pour enfants, elle à l’origine, sorcière des garde-robes, sait quand donner de la voix et quand murmurer sous les matelas, quand se révéler et quand il faut feindre l’inexistence, mortalité des mythes, l’équilibre sans cesse précaire des médications. Elle, superbe dans son évanouissement, yeux clos au centre d’un univers, enclose dans l’extrême-externe, ses articulations la font souffrir, son cancer de nuit, lampes aphones posées au bord des tables de chevet, dans l’hôpital, l’orphelinat, ses couloirs-duodénums, ses ascenseurs-œsophages, chœur des archanges de pores, toujours, les archanges de la perte, trous percés dans sa peau, milliards de vide parsemés.
Dans son brouillard, l’atténuation des nuées, fin de l’oxygène, dernier souffle du dernier arbre, comme un voile violet qui s’envole.
423. Vision De Glass En Tisserand D’Ombre
Posted in decorporation with tags glass on novembre 8, 2011 by 1000mortsAssis en tailleur, le Rouquin respire. Simplement. Il est nu. Voyez sa nudité. Le froid de l’asphalte. Ce vieux carton sur lequel il était appuyé il n’y a pas si longtemps. Et le bruit, soudain, le bruit d’un magnétophone dont on a pressé la touche [STOP].
Glass s’effondre.
422. Cinquième Cercle De Résurrection
Posted in immolation, maladie with tags messaline on novembre 6, 2011 by 1000mortsElle déchire les membranes, son armée s’exfiltre dans les dimensions voisines d’abord, ses prophètes annoncent sa venue dans toutes les langues, gravent son image dans le sable et la glaise, les montagnes oculaires aveuglées par son incandescence. Electrifiées par l’immensité de sa peau. Dans les univers les plus lointains ensuite, déversés comme une gangrène, polluant les systèmes nerveux, une erreur devenue la norme devenue la loi, et l’impératrice des voies obscures impose à tous son monothéisme génétique, abattant le vertical, écrasant le dressé, scandant son ordre horizontal, ses dynasties du gisant.
421. L’Ame Faite Os De Johannes Wier
Posted in calcification with tags messaline, rossetti, wier on novembre 5, 2011 by 1000morts« Finalement, Messaline ne fait que réussir où Rossetti a échoué. » Wier cache le judas de sa paume – même lui n’ose pas scruter celle-ci, un rai de cécitante clarté lui baigne les pieds. « Destituer toute forme d’abîme et le remplacer par son propre horizon brûlé. » A travers sa peau irisée du néon total, on voit les os de Wier, son triple squelette en mouvance. Ses yeux sont hermétiquement clos, et malgré cela, malgré sa main, malgré sa paupière, son esprit s’opacifie, sa dernière calcification de la pensée. Son âme faite os.
420. Quatrième Cercle De Résurrection
Posted in immolation with tags messaline on novembre 4, 2011 by 1000mortsL’image est floue, Messaline embrase tout, jusqu’aux confins.