Acte 2, l’apesanteur de l’abattoir, Rossetti accroupi au bord de la scène, défie les lampes à huile et à acétylène, apprécie la démonstration, applaudit par moment, ses lettres se reforment dans son esprit, celles de l’errance et des complications, des infections nosocomiales, du virus de la peste et de la lèpre mêlées, qui devant lui avait pris corps, une forme non préhensible mais déchirante, délabrant les rangées du fond avant de sauter jusqu’au premier balcon.
Archive pour octobre, 2011
418. Contemplation De L’Ombre Déchiquetante II
Posted in maladie, meurtre with tags rossetti, syphilis on octobre 31, 2011 by 1000morts417. Dernière Existence Horizontale
Posted in meurtre with tags syphilis on octobre 28, 2011 by 1000mortsRangées du fond, sièges ôtés, public debout, chahuteur, siffleur, rires gras, la mi-populace, phénomène de masse, la fourmilière des médiocres. Syphilis ne s’attarde pas ici non plus, ça rentre comme dans du beurre et vomit ses intestins avant même le premier contact, la chair s’ouvre pour l’accueillir, les marionnettes s’effondrent, leurs filatures internes sectionnées, brusquement agitées d’une existence horizontale, la limite, dernière terre, sans clôture, mouvements du coin de l’oeil, Phylis est déjà au balcon.
416. Contemplation De L’Ombre Déchiquetante I
Posted in demembrement, meurtre with tags rossetti, syphilis on octobre 25, 2011 by 1000mortsActe 1, Rossetti debout sur la scène, toutes lumières braquées sur lui, la poursuite obsédante, aveuglé, Rossetti se protège les yeux de ses mains et attend que la rétine s’habitue, se focalise à nouveau sur Ce Qui Est En Face : scène de meurtres, lieu du massacre, étal de boucherie, et cette ombre magnifique, son jais jaillissant en lames courbes, vivantes, un tourbillon déchiquetant, Rossetti en perd son alphabet du shéol pendant quelques instants, quelques instants seulement.
415. Lodger > Poussée Des Cafards > Archanges De La Peste
Posted in devoration with tags lodger on octobre 11, 2011 by 1000mortsLa nuée des cafards dans la chambre immaculée. Lodger attaché mais libre, son esprit envolé dans une prestidigitation, chair à parasite, assis contre le mur rembourré, oeuvre aux mouchards, repas des blattes, l’importance du son, des disharmonies, des strates de murmures dans la boîte crânienne, des rires aussi, surtout les rires, qui ricochent, confinent aux gémissements, la chaleur est trop forte, Lodger se fendille sous la poussée des cafards, des cauchemars kératinisés, les archanges de la perte.