Il lui fallait cela : faire un avec la surface après s’être uni au souterrain. Son oeuvre au rouge : Wier et lui, Lodger et lui, trois facettes de l’extrême-nord, unis dans la canicule alimentaire des corps qui dégoulinent et s’étiolent dans la maladie et l’étouffement des cellules.
Archive pour décembre, 2010
399. Vision De North/Wier/Lodger En Triple Echo De Chair Etiolée
Posted in etouffement, maladie with tags lodger, north, wier on décembre 22, 2010 by 1000morts398. Dans La Couche Du Lion, Le Royaume Des Manticores
Posted in torture with tags rossetti, steelsun on décembre 20, 2010 by 1000mortsVoici SteelSun couché dans son piège-à-loup. Voyez-le gésir sans percevoir la lumière du dehors frapper son lit, après être passée dans les branches du mûrier, ces rayons de plusieurs verts, des promesses de chaleur. Voyez-le en sa douleur. Il ignore les hautes fleurs bleues au visage penché ; il ne voit que les guêpes, les frelons, toute la domesticité des épidémies. Voyez-le grimacer, se souvenir d’événements qui ne sont pas les siens, pollué des autres protagonistes de cette histoire. Voyez-le, trituré sur sa couche, hanté par Rossetti et ses visions reptiliennes, l’expression pelliculaire de sa colère-serpent. Voyez-le se passer en boucle, projetés sur ses paupières internes, les cauchemars de Rossetti en director’s cut, ses images de greffes à rebours, l’engendrement des chimères, des coutures qui ne tiennent pas. Voyez-le, abattu, gravé au royaume des manticores, noyau planté dans la terre, crevant son propre abdomen pour donner la vie, mais à quoi ?
397. Au Commencement Etait La Cellule Souche
Posted in demembrement with tags wier on décembre 17, 2010 by 1000mortsLa suivante est vide. Son lit de fer, son tabouret, sa fenêtre grillagée, son ampoule nue tombant du ciel, comme une épeire de lumière recroquevillée.
L’ampoule oscille, les murs vacillent, coagulés, Wier regarde mieux et c’est un réseau d’intestins qui les tapissent, toute une flore en excroissance sur les parois, un jardin d’entrailles, les tubéreuses parcourues de frissons, lianes en reptation, amas de nymphéas qui déglutissent, le suc empoisonné des liserons, sphincters de pistils, Wier referme le judas sur une odeur douceâtre, légèrement émétique, d’un jardin trop longtemps enclos, visible seulement de la fenêtre secrète.
396. Second Cercle De Résurrection
Posted in reproduction with tags messaline on décembre 16, 2010 by 1000mortsElle avait cette clarté si particulière, cette translucidité dans son cocon, de son cadavre sourdait un parfum gigantesque, des champs de pavots et de tristesses, pensées, roses blanches, magnétisme des enclos, le temps cloué sur la porte de la grange, le temps figé une bonne fois pour toutes, dans le gel des vaisseaux sanguins, la souvenance et le meurtre, elle avait cette transparence de sainteté, la patience des transfigurés, énumérant ses six cents noms en faisant valser les guéridons, la perfection des clous, agitant les soixante clochettes du brin d’herbe dans ses cheveux, sur un Plan sans goutte d’eau, la prouesse de l’afflux d’oxygène, surveillance des semences, Messaline bienveillante envers son clan, magnanime face à son champ de pavots génétiques, souriante, l’envers d’une écorchée : juste une peau, immobile et sans faille, pure image d’un rêve de souvenir, glacée dans l’âtre et l’éther, et la moiteur de sa progéniture.
Révérée comme un prophète, créatrice d’une nouvelle cosmogonie, génitrice des enfantements à répétition désormais, la machine s’emballe, voici venir le temps de l’exponentiel, échos d’insectes, claquements de pinces et frottements d’antennes, morsures et dards, mais pas Messaline, non : Messie cryogénisée parfaite en son embrasement d’iceberg. Sorcière des névés. Figure tutélaire du nouvel ordre. Mais étrangère à cela : une icone de givre figée dans un hallali d’éternité.
394. Premier Cercle De Résurrection
Posted in reproduction with tags messaline on décembre 8, 2010 by 1000mortsEntourée de difformités, Messie garde les yeux clos. Plus de danse pour elle ; sa peau est désormais plus pâle que le blanc ; ses os de verre, friables ; elle n’est plus que flammèches d’obsidienne, comme papillons de poursuite, souvenirs de spectacles contre nature. Elle marche en pensée dans les arrière-cours, emprunte les issues de secours, les escaliers détournés, les portes dérobées ; retour aux salles organiques, aux chaînes d’abandon, aux âtres corrompus où l’étain se mêle au charbon.
A l’odeur des vergers.
Lente coulée entre ses jambes. Mais elle ne sait s’il faut y voir un heureux présage.
393. … Lune Gobée Par Une Ville D’Impasses
Posted in meurtre with tags byble, north on décembre 7, 2010 by 1000mortsIl lui a fallu dégainer et se frayer un passage façon rasoir, un littéral bain de sang, vomi dans la rue lorsqu’il a ouvert la porte, détalant de nuit poisseux vers les ruelles, avant de réaliser qu’il n’y avait plus, pour North, que des impasses d’une ville se refermant sur lui lentement.