295. Descendant

Livide, Glass emprunte l’escalier qui mène à la cave. Il a du sang sur la tempe, et un sourire sinistre en travers de la bouche, quelque chose de délavé aussi, la grimace d’un noyé, le rictus de la peau qui gonfle.

La descente est interminable. Les volées se ressemblent, Glass perd le fil, il ne compte plus les étages, pas plus que les veinures du bois de la rampe. Il a cette odeur de l’obsidienne dans les narines, la chaleur, il suffoque, hoquète, ses vêtements s’entrouvrent, il pâlit encore, descend toujours, descend descend, pour restituer son âme à l’abîme.

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