261. Un Grotesque Absolu – Troisième Type
Nile sort de sous son lit, le mec toujours planté là au bord, saisi dans sa courbure de douleur. Il vaudrait mieux, se dit-il. Il vaudrait mieux filer maintenant.
Pourtant, Nile demeure interdit dans sa cité de lits mouillés, la senteur de la moisissure, l’enceinte de la délivrance, les spasmes du Passage à l’ère industrielle.
La boussole interne de Rossetti jeune s’affolle. Il a senti les bruits d’une chaise qui racle le sol, du nuage qui s’étire jusqu’à l’éclatement dans un ciel de veine, il mange du regard la totale hébétude qui lui fait face.
La permanence du vivant mène au gel, au minéral.
Nile contourne lentement l’obstacle et colle son visage juste sous celui de l’homme. Renifle la presqu’absence de souffle. Et grave sa grimace grotesque dans la rétine, dans sa masse, dans l’épaisseur de sa fiction personnelle.
Car si le passé est fiction, le mensonge devient la meilleure preuve d’absolu.
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