219. Le Commerce De L’Incandescence

Lodger ne voit pas. Les couleurs sous ses doigts sont indistinctes, tout va avec tout, la nuit bleutée des feuilles d’arbre sur la pellicule. Pourtant cette peau sous la pulpe, ces strates rainurées, rêches et soyeuses, leurs signatures intelligibles, cette peau qu’il pianote sans partition, se décline sous ses yeux et il peut la voir, incandescer là, dans la cellule vitale, son manchon d’aura dépouillé, la vérité sous le fard, la musique du masque. Et c’est en définitive lui qui offre plus que ce qu’on lui prête, dans l’espoir de se refaire et la certitude d’y laisser plus que de raison.

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :