162. Pas De Kilométrage Pour La Cité Sans Nom
Liz pénètre dans la Ville, la cité où les rois sont des empereurs et les empereurs, des dieux. Où ces mots n’ont pas le moindre sens. Liz est princesse en ces murs, où les échelles posées contre les parois des maisons mènent directement au stade suivant de l’évolution. Liz gravit les strates de la Ville sur des dos d’abord monocellulaires, puis les habitants se déploient, ailes, palmes, crocs et gencives, embryons d’yeux, reproductions maladroites, nutrition, mensonge, battements de coeur, sommeil au bord du gouffre, de la flaque à la plateforme, musique du silence puis de la vibration, exhibition de l’atrocité, théâtre contre nature, décadence du vivant, punition puis jugement, piloris, démembrement, conflit, commerce, défilés, passages en force, sélection, concentration, écoeurement volontaire, culte des flammes et de l’enfantement au cutter, décapitation et renoncement, art du troc.
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