142. Les Douze Heures De Chrome A Tikal : Dixième Heure
Sa dixième heure est celle de la recomposition. Chrome, dispersé en cercle de champignons toxiques, de petits cônes blancs, dans la poussière des spores, un Chrome d’ores végétal et déjà minéral, exhumé dans tout le catafalque horaire de la communion du corps avec lui-même.
C’est un Chrome épelé aux dix premières étapes d’une nuit bornée, que l’on sent épier les hurlements qui l’entourent. On a beau savoir le prix, se dit-il. On a beau savoir le prix, les dents n’en sont pas moins pointues.
Oui, résonne la voix du Passeur accroupi dans l’écho d’ombre. Les marques n’en sont pas moins profondes. Chrome est une écharde, un tesson, pense-t-il. Un morceau de charbon dans l’océan sous le volcan. Les six cents syllabes de son nom, les soixante voyelles de son nom, les six consonnes runiques de son nom, en ce réunis, dans la décombinaison de six caractères.
Le coffre s’ouvre avec trois clés, mais c’est pour la galerie, dit encore la voix dans l’oreille démantelée. Ton nom forge les clés, un premier passage puis tu devines tout.
Je devine tout.
Ta vie au rabais dans la mosaïque d’un musée mort.
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