140. Glass Au Goût D’Acier Sur La Langue

Imagine un peu ça, mon pote, cette baise énorme, des heures à pilonner, entourés des peintures de copulation avec des cheveux et de la musique planante qui contrôle le cœur du soleil, et cette nana et toi vous vous retrouvez catapultés sur Khalaï en pleine position invraisemblable, figés pour la fin des temps dans cette même position, pris dans la lave et objets d’étude pour des génération de scientifiques obsédés et de touristes égrillards, et toi ta queue à l’air enrobée de cendres fondues, ta mort et ton sexe mariés au milieu des fresques porno des anciens, ça ferait pas une belle image pour l’éternité ?

Glass repose enfin son verre, fixe un instant d’obsidienne la masse informe qui s’est affalée en face de lui, se lève et quitte la table, le bar, enfile les rues et se perd dans le dédale de corail. Vivant. Bruissant. Sucré sous sa langue, la fin d’un arrière-goût proprement dégueulasse estompe indéfiniment son émétique enrobage. Glass pense à ses ciseaux, le carbone et l’eau lourde lui lavent le cerveau tout en fixant le soleil d’acier lever ses oracles au semi-horizon de Sinhef Zone³.

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