133. Un Rêve De Nile
Perchés sur les contreforts, ils désespéraient de voir le soleil se coucher. Puis la lune noire fit son apparition, la lune semi-satellitaire en forme de croix latine perpétuelle. Les civilisations valaient bien ce qu’elles avaient valu, il n’en restait que peu de chose – parmi lesquelles cette lune crucifiée.
Ils sont presque assis sur cette pente énorme, depuis que les pseudomages avaient assemblé les deux asrres. Ces derniers partagèrent désormais une même excroissance obscure, donc tout à fait vivante.
Leurs langues naturelles ne sont pas les mêmes. Les croyances multiples dégageaient un espace mortel autour de leurs silhouettes auprès des limites oculaires. Tout descendait des globes lacrymaux au sein des montagnes creuses.
Et même l’espace découlait des sphères toutes-puissantes.
Chocs sous-jacents : Chrome s’agite sous sa peau, il reforme sa structure osseuse, quand vient le matin, d’habitude il dispose d’un peu de temps, mais les jours ne sont plus identiques, et la nuit estompe toutes sortes de différences. Sommeil, plus de question. Les flashes polaroïds de la double demi-lune éclatent sa silhouette interne ; son exosquelette prend le pas momentanément. Il brûle d’exploser en cris; sa forme avancée grince de son bruit d’aiguille.
Nile et Messie, couple couché l’un sur l’autre en alternative, sont un langage commun, enchâssé dans un saphir suspendu à leurs cous parallèles. Les siamois ont une ampleur redoutable, leur habileté au combat compense leur légendaire manque d’attrait pour la chance.
Messie, Messiaen, Messaline. Trois visages, et quelques autres encore.
Un plan ? Quel besoin ! Une carte sur un plan détourné de sa prime existence. Les esprits aiment leur audience ce soir. Dans l’amphithéâtre des étoiles, c’est un rassemblement d’osselets éparpillés sinon entre les embruns et les champs électriques mortels.
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