Liz sorcerise dans son trou dans la terre, ses sept poteries bulbeuses fumant de sept essences, hêtre, if, noyer, pommier, aulne, noisetier et surtout saule. Dieu Du Passage, dieu peint sur les parois internes de Liz, dieu à la corne brisée par la danse, dieu de la trinité idéale : mouvement, changement, simplicité.
Les volutes quintessentielles déplacent les ombrures au plafond et s’extirpent pour embaumer le chemin d’accès, tout juste une fissure dans la paroi abdominale de la montagne qui brûle en son sommet. Les pièges tapis, le carrelage noir et blanc, les portraits aux yeux mouvants, minotaure caché derrière une porte, vampires et fantômes, le dragon charmé et la flèche qui ne manque jamais son but, formule magique, outils qui creusent et déblaient par eux-mêmes, les parties de dés où se jouent la vie d’un homme. Liz, blottie au fond de la montagne sacrée, perpétue ses ensorcellements. Ses trois clés multiplient leurs erreurs d’un éparpillement dans les souterrains, les galeries, le labyrinthe, une conque de déraison. Liz appelle le dieu cornu des anciennes croyances, l’animal humain, son dévouement dans l’ouverture des portes menant aux enfers respectifs. Et l’acier mêlé de sang se goûte dans son rire.